Tout est fin prêt pour le All-Star Game 2022, qui se tiendra le dimanche 20 février, à Cleveland. Capitaines respectifs de l’Ouest et de l’Est, LeBron James et Kevin Durant ont ainsi composé leurs effectifs dans la nuit, lors de la désormais traditionnelle « Draft All-Star » annuelle, diffusée sur TNT, dans une ambiance bon enfant. 

Et la Team LeBron et la Team Durant ne manqueront évidemment pas de talent ni de « showmen ».

Pour rappel, en plus de LeBron James, Stephen Curry, Ja Morant, Andrew Wiggins et Nikola Jokic ont également été désignés titulaires à l’Ouest, tout comme Trae Young, DeMar DeRozan, Jayson Tatum (qui remplace Kevin Durant, forfait), Giannis Antetokounmpo et Joel Embiid à l’Est.

D’un côté, LeBron James pouvait choisir en premier, en raison de son statut de joueur totalisant le plus de votes auprès des fans. Son choix s’est porté d’entrée, et comme l’année dernière, sur Giannis Antetokounmpo. Pour accompagner le Grec dans son cinq de départ, le « King » a ensuite sélectionné, dans cet ordre, « le meilleur shooteur de l’histoire« , Stephen Curry, « l’un de ses joueurs favoris« , DeMar DeRozan, puis Nikola Jokic.

À noter que Antetokounmpo, Curry et Jokic étaient déjà dans la Team LeBron en 2021.

De l’autre, visiblement pas d’humeur car très froid dans ses réponses aux questions des commentateurs, Kevin Durant a quant à lui opté d’entrée pour « le meilleur marqueur de la ligue« , Joel Embiid, avec qui il s’était pourtant fritté cette saison. Avant de drafter, à tour de rôle, son « coéquipier favori » des derniers Jeux Olympiques, Jayson Tatum, puis de récupérer automatiquement Trae Young et Andrew Wiggins.

Les deux petits nouveaux que sont Ja Morant et Andrew Wiggins vont donc évoluer ensemble dans la Team Durant, alors qu’Embiid et Tatum sont privilégiés comme l’an passé par « KD ».

Pour composer leurs bancs, LeBron James et Kevin Durant ont ensuite fait primer le relationnel, nous offrant surtout une scène aussi cocasse qu’hilarante pour conclure cette Draft.

Avant ça, et comme en 2021, LeBron James a d’abord sélectionné Luka Doncic, son « chouchou » Darius Garland (car membre des Cavaliers, ce qui lui permettra d’être soutenu après ses deux départs de Cleveland), son « frère » Chris Paul, Jimmy Butler, Donovan Mitchell, Fred VanVleet et enfin… James Harden, choisi en tout dernier !

Quant à Kevin Durant, il a directement drafté Devin Booker, avec qui il a également fait équipe à Tokyo, avant de miser sur Karl-Anthony Towns, deux autres médaillés d’or au Japon, Zach LaVine et Khris Middleton, les néo-All-Stars Dejounte Murray et LaMelo Ball, puis notre frenchie Rudy Gobert.

Interrogé avant le début de la Draft sur le « blockbuster trade » de la soirée entre les Nets et les Sixers, « KD » a donc laissé de côté jusqu’au bout son désormais ex-coéquipier James Harden ! Ce qui n’a pas manqué de provoquer les rires de LeBron James, probablement déterminé (comme nous tous) à ce que l’ailier de Brooklyn se retrouve dans une situation gênante à la toute fin, à devoir choisir entre Harden et un autre joueur (Gobert, en l’occurrence).

Impassible, Kevin Durant s’est néanmoins justifié pendant une vingtaine de secondes sur sa décision (ce qu’il n’avait fait pour aucun autre All-Star avant ça !). Prétextant avoir besoin de taille et de défense intérieure, alors qu’il a déjà Joel Embiid et Karl-Anthony Towns dans son roster. D’où la sélection de Rudy Gobert à la place de James Harden…

Quant à LeBron James, il ne pouvait pas s’empêcher d’être mort de rire derrière sa plaquette de capitaine, à la vue de cette séquence hilarante, que l’on ne peut que vous conseiller de regarder (à partir de 11’40, ci-dessous). D’autant que Charles Barkley et les commentateurs de TNT, jamais les derniers quand il s’agit de « troller », s’en donnaient eux aussi à coeur joie pour balancer des piques à James Harden, au sujet de sa santé physique…

Certes Anthony Davis termine avec une meilleure évaluation (44), mais personne ne s’attendait à ce que LeBron James puisse jouer face aux Knicks, et surtout qu’il signe son retour par un triple-double !

Après cinq matches à l’infirmerie passés à soigner un genou qui gonfle, le quadruple MVP a choisi la réception des Knicks, dans un match télévisé sur le réseau national, pour revenir. Pendant une mi-temps, on a cru que c’était le pire des scénarios avec des Lakers catastrophiques, menés d’une vingtaine de points. Et sans LeBron, cela aurait pu être pire puisqu’il a vraiment tenu le cap pendant la tempête.

« Il est incroyable ! Je pense que sa période de repos lui a bien servi » a réagi Frank Vogel. « On ne voulait pas le faire jouer 39 minutes, mais la prolongation a changé les choses. Il a été spécial ce soir. Simplement une très grande performance. »

Effectivement, pour un match de reprise, LeBron James est contraint de jouer 40 minutes. À 37 ans. Mais il les utilise à bon escient avec 29 points, 13 rebonds et 10 passes. C’est son 104e triple-double en carrière, le 4e cette saison, et ça permet aux Lakers de s’imposer 122-115 face aux Knicks. Le plus grand comeback des Lakers depuis sept ans !

« Après le premier quart-temps, le genou s’est détendu un peu plus, et ma tête avec, et j’ai juste été capable de jouer au basket. Je suis heureux d’avoir réussi quelques actions pour nous aider à gagner. Je suis heureux très heureux d’être de retour sur le terrain avec les gars. Ils m’ont manqué. Le basket m’a manqué. »

Alors qu’il tenait l’équipe à bout de bras depuis cinq matches, Anthony Davis est ravi de retrouver son coéquipier. « Il a fait du LeBron, en étant efficace aux tirs, et en faisant ce qu’il est censé faire. Il m’a manqué. Par sa voix, son leadership et sa création, il est pour une grande part de notre équipe. Il l’a prouvé ce soir pour son retour. »

Pour Frank Vogel, c’est l’intelligence de jeu de LeBron James qui change le visage de l’équipe, et plus particulièrement quand un match est serré.

« Son esprit de compétition en défense et son intelligence de jeu sont tout pour nous, et sa manière de marquer par tous les moyens et de placer ses coéquipiers sont justes rares. C’est un ordinateur par sa capacité à traiter les informations et à lire l’attaque. C’est quelque chose qui manque toujours. Il manque des deux côtés du terrain, mais je dirais que dans cette situation, en fin de match, c’est là qu’il vous manque le plus. »