Quatre prolongations et 291 points inscrits. C’est le bilan comptable de cette confrontation épique entre les Pistons et les Bulls au United Center. Il a fallu un grand Reggie Jackson lors de l’ultime période (13 pts lors de la dernière prolongation) pour mettre fin au débat interminable entre les deux équipes.

Ce fut un match de playoffs en décembre, un cadeau de Noël en avance pour les spectateurs amassés en nombre pour ce derby. Outre le meneur de Detroit (31 pts à 12/27, 6 rbds, 13 pds), Andre Drummond fut gargantuesque avec ses 33 pts (à 50% aux lancers), 21 rbds, 3 pds, 3 ints et 2 cts. Côté Bulls, les lignes de stats sont tout aussi impressionnantes (30 pts, 15 rbds, 5 pds, 5 cts pour Pau Gasol, 43 pts, 8 rbds pour Jimmy Butler, 34 pts, 8 pds pour Derrick Rose) mais il fallait un vainqueur et cette fois, ce fut au tour des visiteurs. Les Bulls ont eu maintes fois le match en main et la défaite sera dure à digérer.  

Des balles de match pour chaque équipe

Le match n’était pourtant pas le plus agréable à regarder lors du temps règlementaire : défense souvent laxiste, maladresse à l’extérieur, les deux équipes ont mis du temps à se mettre en jambes. C’est finalement lors du quatrième quart-temps que l’intensité est montée, notamment avec Jimmy Butler et Pau Gasol pour les Bulls, et un bon passage collectif des Pistons avec Stanley Johnson, Marcus Morris et les cadres. Mais la gonfle de la gagne revient à Derrick Rose, en vain. Un échec annonciateur d’une longue soirée.

Lors de la première prolongation, tous les ballons sont dirigés à l’intérieur du côté de Detroit, tandis que Derrick Rose est décidé à prendre ses responsabilités, ce qu’il fait avec succès. Les Bulls souffrent toujours dans la défense de leur ligne de fond, mais en attaque Pau Gasol est presque irréprochable et si Reggie Jackson met la pression sur les locaux avec un lancer réussi (116-114), l’Espagnol revient sur le terrain pour un panier salvateur, servi par Jimmy Butler.

Reggie Jackson plus fort que la fatigue

Deuxième prolongation et la fatigue se fait déjà ressentir. La maladresse n’épargne personne mais c’est Jimmy Butler qui maintient les Bulls dans le match, tandis que Detroit trouve Marcus Morris et Kentavious Caldwell-Pope pour deux tirs longue distance bienvenus. Detroit égalise et dispose même d’une balle de match, manquée par Reggie Jackson.

Troisième prolongation et la nervosité se fait sentir. Entre la fatigue et le stress, les deux équipes marquent au compte-goutte. Ceci dit, la détermination chez les deux équipes est exemplaire, à l’image d’Andre Drummond dominateur dans la raquette. Hormis ses arrières, Chicago peine à trouver le filet mais c’est suffisant pour prolonger une nouvelle fois la rencontre, bien que Pau Gasol ait eu dans ses mains un trois-points pour la gagne.

Le salut vient donc de Reggie Jackson. Porté par ces circonstances exceptionnelles, le meneur des Pistons prend la partie à son compte et enchaîne les bons choix. Son tir à mi-distance rentre, celui à trois-points provoque une faute de Derrick Rose, son jeu en percussion fonctionne, d’autant qu’il parvient aussi à trouver le prolifique Marcus Morris. Malgré la volonté de Jimmy Butler, dantesque et irréprochable sur cette ultime période, c’est bien l’ex-Thunder qui a le dernier mot sur la ligne des lancers-francs pour enfin clore cette rencontre.

Et forcément, tous les regards sont tournés vers Chicago, désormais en partance pour le Madison Square Garden pour enchaîner ce soir, après une dure défaite pour les esprits. Heureusement pour les Pistons, la confrontation face au Heat n’aura lieu que mercredi prochain.

Pistons vs. Bulls par NBA

Vainqueur de six rencontres de suite, le Thunder est arrivé à Cleveland en pleine confiance. S’ils ont par moment laissé apercevoir tout leur potentiel, c’est bien leur manque de régularité sur l’ensemble du match qui leur a été fatal. Les Cavs l’emportent 104-100 derrière les 33 points, 11 passes, 9 rebonds de LeBron James. Durant, Westbrook et Ibaka ont chacun dépassé la barre des 23 points alors qu’aucun de leurs coéquipiers n’ont franchi le seul des 6 points. 

Toujours privé de Kyrie Irving, longtemps pressenti pour faire son grand retour cette nuit, mais aussi d’Iman Shumpert et de Mo Williams, David Blatt est obligé de titulariser Matthew Dellavedova, pourtant légèrement blessé au dos. Les deux équipes se répondent coup pour coup en ce début de match (15-14). OKC profite de la sortie de LeBron James et de 4 ballons perdus de leurs adversaires pour créer un premier écart (22-15). Derrière 5 tirs primés et grâce au retour du King, Cleveland reste toutefois dans le sillage du Thunder (28-26).

Un match de séries

Russell Westbrook entre alors en scène. Le meneur se joue de la défense sur pick & roll des Cavs. Que ce soit à la finition ou à la création, le meneur fait ce qu’il veut. Les nouvelles pertes de balles de Cleveland n’arrangent rien et OKC entame le quart temps sur un 12-2 (40-28). Secoués par Blatt, les locaux haussent leur intensité défensive. Jusqu’ici dominateur, le Thunder est privé de paniers pendant 8 minutes. Dellavedova et J.R. Smith, onze points chacun à la pause, sanctionnent  de l’autre côté. Les Cavs scorent 18 points de suite et passent de -12 à +6 (46-40) ! OKC parvient quand même à réagir. Ils repassent même devant en finissant la mi-temps par un 7-0 (47-46).

Le scenario des deux premiers quart temps se reproduit au retour des vestiaires. Cleveland multiplie les ballons perdus et permet à OKC de prendre onze points d’avance (69-58). Après Durant et Westbrook, c’est au tour de Serge Ibaka de briller. Le congolais marque 12 de ses 23 points dans ce quart temps. Face à la rigueur du Thunder, Cleveland durcit le jeu. La stratégie fonctionne. Comme en première mi-temps, OKC reste muet pendant près de sept minutes. Cleveland a le vent en poupe et enchaine 13 points de suite, dont un 3+1 de Kevin Love et un 2+1 de LeBron James, pour prendre 5 points d’avance à 10 minutes de la fin du match (83-78).

Un quart temps de trop pour OKC

Alors qu’OKC joue son deuxième match en deux soirs, la défense des Cavs continuent d’appuyer là où ca fait mal. Le Thunder perd trois ballons et l’écart atteint les onze longueurs d’avance suite à un nouveau 2+1 du King (93-82). L’execution offensive du début de troisième quart temps n’est plus qu’un lointain souvenir pour OKC. Elle laisse désormais place à une succession d’isolation et de tirs forcés. Si leur rigueur va et vient, leur fierté est constante. Derrière Russell Westbrook, OKC parvient à revenir à trois points à une minute du buzzer. Deux stops défensifs leur donnent même la possibilité d’envoyer le match en prolongation mais Durant puis Westbrook ratent le coche.

Malgré 18 ballons perdus, dont 7 pour LeBron, les Cavs parviennent à s’en sortir dans un match où ils ont longtemps à la traîne. En attendant le retour imminent de Kyrie Irving, ils se contentent de ce qu’ils peuvent offensivement, tout en sachant que leur défense peut leur donner une chance de gagner n’importe quelle rencontre. La nouvelle année devrait nous révéler une équipe avec un toute autre visage. Comme la saison passée.

Thunder vs. Cavaliers par NBA

Avant d’aller défier Cleveland ce soir dans l’Ohio, le Thunder avait un dernier match à domicile pour poursuivre sa série actuelle de cinq victoires consécutives, face à Portland. Et si Damian Lillard (20 points) et CJ McCollum ont opposé une belle résistance dans un premier temps, Oklahoma City n’a pas fait dans le détail au retour des vestiaires. Avec 15 de ses 24 points en troisième quart, Kevin Durant a permis au Thunder de faire l’écart pour ne plus se retourner. Les titulaires sur le banc en dernier quart, la troupe de Billy Donovan a remporté un sixième succès d’affilée, sans trop forcer (106-90). 

Steven Adams, la force tranquille

Pourtant, les choses n’avaient pas forcément très bien démarré pour les locaux. Sifflé pour deux fautes offensives, Durant devait aller s’asseoir sur le banc prématurément. Mais l’opposition de styles entre les shooteurs de l’Oregon et la puissance de feu d’Oklahoma donnait néanmoins l’avantage à ces derniers. Avec 9 points en premier quart, Steven Adams a même établi son record en carrière, terminant finalement à 11 points, 11 rebonds, soit son premier double double de la saison.

Dans le duel des meneurs par contre, Lillard faisait pencher la balance à son avantage face à Westbrook. Pas en réussite dans ses tirs de loin, le Thunder matraquait cependant le cercle sur contre-attaque pour expugner sa frustration. Auteur de 20 points en première mi-temps, Lillard maintenait lui son équipe à flot à la pause (52-45), avec notamment trois tirs primés pour revenir dans la dernière minute. Mais les Blazers ont vécu à crédit… avec ces tirs de loin comme seule assurance !

Le réveil de KD en troisième quart

Si, il y avait bien aussi Mason Plumlee (14 points, 10 rebonds) qui a essayé de lutter avec Adams et Serge Ibaka (13 points) mais les Blazers ont fini par payer les pots cassés, et en l’occurrence, les tirs ratés. Malgré 24 points de CJ McCollum, meilleur marqueur côté Portland, les hommes de Terry Stotts ont lâché prise au retour des vestiaires. Dion Waiters a ainsi été très bon avec 18 points et 6 rebonds, nous gratifiant au passage d’une superbe pénétration conclue avec une finition renversée.

Mais l’histoire du troisième quart, ça a été le réveil de KD ! Sur une passe en backdoor d’Ibaka, Durant s’en va conclure d’un gros dunk pour se remettre en jambes. Et puis, il a ensuite récité son basket de pénétrations agréées de petits tirs dans le périmètre, à la limite de la raquette, avec son toucher soyeux et ses appuis de danseuse. A l’inverse, Lillard qui était si chaud en début de match a été complètement éteint après la pause, restant muet malgré 9 tentatives de tirs. Le banc du Thunder, avec Waiters donc, mais aussi Enes Kanter (12 points, 13 rebonds) a fini le travail facilement, permettant donc aux titulaires d’OKC de se reposer pendant tout le dernier quart.

 Pour la première fois depuis le début de saison, pas de Stephen Curry dans notre équipe… 

Le meneur de Golden State tourne pourtant à plus de 31 points de moyenne en trois matchs (deux victoires) mais son adresse de loin a chuté (11/31 aux tirs) et il a perdu beaucoup de ballons. Du coup, on lui préfère cette fois un Russell Westbrook sobre et efficace, DeMar DeRozan l’accompagnant grâce à la semaine parfaite de Toronto, avec quatre victoires.

À l’aile, Kevin Durant est une évidence malgré les performances de LeBron James ou Nicolas Batum, qui signe un triple double face à Miami. À l’intérieur, DeMarcus Cousins s’est réveillé. À ses côtés, on a encore beaucoup hésité entre Blake Griffin et Draymond Green. Et même s’il a été maladroit de loin cette semaine, on choisit cette fois l’ailier fort des Warriors, auteur d’un match titanesque face à Boston (24 points, 11 rebonds, 8 passes, 5 interceptions et 5 contres).

Mentions : Stephen Curry, John Wall, Rajon Rondo, Isaiah Thomas, Brandon Knight, James Harden, Nicolas Batum, LeBron James, Blake Griffin, Kelly Olynyk, LaMarcus Aldridge, Greg Monroe, DeAndre Jordan, Alex Len