En tête du début à la fin du match, les Bulls ont résisté au retour du Thunder en fin de match pour remporter une victoire de prestige lors du 2e match du « Christmas Day ». Malgré les 55 points du duo Kevin Durant – Russell Westbrook, les Bulls se sont imposés (105-96) et mettent fin à une série de trois défaites de rang.

Très efficaces dans la peinture avec 56 points, leur meilleur total cette saison et le tout sans Joakim Noah, les hommes de Fred Hoiberg ont profité de leur excellent début de match pour se mettre sur orbite et effacer quelques doutes. Leader de la révolte, Jimmy Butler a inscrit 23 points et a été parfaitement secondé par Pau Gasol, qui a compilé 21 points et 13 rebonds. 

Le Thunder fait le yo-yo derrière Chicago

Les premières minutes sont à sens unique. Les Bulls partent tambour battant et signent un 11-0 pour commencer le match, avec notamment deux paniers rapides de Taj Gibson. Logiquement, le coach du Thunder Billy Donovan sonne le rappel des troupes après moins de trois minutes, avant que Westbrook puis Durant ne débloquent le compteur de leur équipe.

Gibson et Pau Gasol continuent leur excellent travail dans la raquette et maintiennent l’écart aux alentours des dix points (23-13). La suite est un peu plus compliquée pour les Bulls, en manque de réussite en fin de quart-temps alors que le Thunder recolle petit à petit.

Il faut ainsi un panier de Jimmy Butler de plus de dix mètres pour redonner six points d’avance aux Bulls et sceller le premier quart-temps (32-26). Si le deuxième quart-temps s’ouvre sur un panier primé de DJ Augustin, les Bulls sont à nouveau aux commandes et reprennent un écart important grâce à trois paniers consécutifs de Butler et à Derrick Rose, pourtant très discret jusque-là (51-37).

Comme dans le premier quart-temps, les Bulls sont dans le dur en fin de période et voient leur jeu se déliter. Ils n’inscrivent qu’un seul panier, par Tony Snell, sur les quatre dernières minutes tandis que le Thunder marque 15 points pour revenir à 54-52 à la pause. Tout est à refaire pour les Bulls.

Un réveil trop tardif derrière Anthony Morrow

Au retour des vestiaires, le scénario du début de match se répète. Les Bulls marquent les 8 premiers points du troisième quart-temps et retrouvent le contrôle des opérations au tableau d’affichage. Kevin Durant et Westbrook surnagent mais Chicago domine le jeu en produisant un basket léché avec une belle circulation de balle. L’écart grimpe graduellement pour culminer à 18 points après 36 minutes de jeu sur un dernier panier de l’excellent Bobby Portis : 86-68.

Souvent en difficulté en fin de match cette saison, les Bulls subissent la foudre d’OKC, qui reprend du poil de la bête. Durant et Westbrook voient en Anthony Morrow le 3e homme providentiel pour le Thunder. Le shooteur inscrit deux paniers à 3-points coup sur coup pour revenir à moins de dix points (97-89) et Russell Westbrook permet même à son équipe de ne plus être qu’à deux possessions (99-93).

Kevin Durant a même l’occasion de ramener le Thunder à trois points mais sa tentative échoue et, dans la foulée, Jimmy Butler marque deux points. Malgré un nouveau panier de Morrow, les Bulls parviennent à résister au retour d’OKC et l’emportent par 105-96. De quoi refroidir le Thunder, qui restait sur 9 victoires en 10 matchs mais qui a été bien trop laxiste en défense et dans la raquette pour espérer faire chavirer les Bulls.

Le champion en titre est resté maître sur ses terres, remportant cette nuit la revanche des dernières finales NBA face à Cleveland (89-83). Comme en juin dernier, les Warriors ont pu compter sur un Draymond Green épatant d’agressivité (22 pts à 8/17 au tir, 15 rbds, 7 pds) pour venir à bout des Cavaliers de LeBron James (25 pts à 10/26, 9 rbds).

Dans le sprint final, Stephen Curry a évidemment eu son mot à dire, mais ce sont aussi Shaun Livingston (16 pts, 8/9) puis Andre Iguodala, l’arme officielle anti-LBJ (malgré son 1/6 au tir), qui ont permis à Golden State de sortir victorieux d’un combat de Noël finalement pas si anecdotique. 

LeBron James avait bien tenté de minimiser l’affiche XXL offerte par la NBA en la réduisant à un simple match de saison régulière, l’atmosphère qui régnait à l’Oracle Arena pour ces retrouvailles était loin de s’apparenter à une soirée quelconque. Pour preuve, la crispation qui a pris les deux superstars de la soirée au début de la rencontre.

Curry et LBJ se cherchent

Malgré le bon départ des locaux qui alignent un 15-3 dans le premier quart pour prendre les devants, l’inquiétude est de mise lorsque Stephen Curry, à nouveau touché au mollet droit, doit faire un arrêt au stand.

Draymond Green et Shaun Livingtson sont néanmoins déjà là pour colmater les brèches (29-18 après 12 minutes) tandis qu’Andre Iguodala relance la machine en début de 2e quart-temps d’un tir à 3 points. Malgré le retour de Curry, LeBron James se rapproche de son jardin pour retrouver la mire et stopper les dégâts (4/12 au tir à la pause), ramenant les siens dans la partie au forceps (37-37). Les Warriors sont à leur tour à la peine. Curry et Iggy commettent les 10e et 11e balles perdues de leur équipe mais heureusement pour eux, les Cavs n’en profitent pas et manquent 8 tirs consécutifs, laissant Golden State devant à la pause (45-40).

Draymond Green monte en témprature

Le match monte en intensité après la pause, à l’image de Draymond Green, déjà très en verve, qui écrabouille le cercle en transition pour marquer son territoire (54-46). Les Cavaliers sont au bord de la rupture et il faut un LeBron James plein de sang froid pour stopper une série de 14 paniers à 3 points manqués afin de rester au contact.

Mais Draymond Green est dans tous les bons coups et après une super passe pour Curry, l’intérieur de la Baie déboule comme un wagon sur Tristan Thompson pour maintenir la mince avance des siens. Avec 9 points dans le 3e acte, LeBron James résiste et les Cavs restent dans le coup à 12 minutes du terme (64-59).

Les Warriors s’imposent en équipe

Face aux coups d’éclat de Shaun Livingston qui mène la second unit de main de maître au scoring, Kyrie Irving monte au créneau et se fend d’un « step back » qu’Uncle Drew n’aurait pas dénigré. Le duel entre LeBron et Iguodala, clé des dernières finales, est également lancé. Iggy se rappelle au bon souvenir de son adversaire avec un ballon arraché au King d’Akron et une passe lumineuse pour Green qui finit près du cercle (81-71).

Les deux dunks monstrueux de LeBron James et le panier après le rebond offensif de l’insatiable Kevin Love ne suffisent pas à inverser la tendance. À 81-77, LBJ manque deux lancers punis immédiatement par deux paniers de Stephen Curry. À une minute de la fin (85-80), les Warriors tiennent leur succès et s’offrent un 29e succès en 30 matchs malgré les tentatives de saute-mouton de Dellavedova pour stopper l’horloge et envoyer les Warriors aux lancers-francs.

Portés par leur grosse défense et un Draymond Green hyperactif, les Warriors ont également pu compter sur Stephen Curry en toute fin de partie. Le trio Irving-James-Love sera sans aucun doute impatient de croiser à nouveau la route du champion en titre, le 18 janvier prochain. À la maison cette fois.

Cavaliers vs. Warriors par NBA

San Antonio est arrivé à Houston fort de 7 victoires de suite glanées par un écart moyen de 21 points. Impressionnant, intraitable mais pas invincible, surtout à l’extérieur. Face à des Rockets sérieux en défense, les Spurs enregistrent leur sixième défaite de la saison, la sixième loin de leurs bases. Houston s’impose 88-84 grâce notamment à 18 points de James Harden en deuxième mi-temps. 

Les seconds rôles au premier plan

Comme souvent lors des derniers matchs, les Spurs commencent la rencontre au ralenti. Menés 6-0, ils marquent leurs premiers points après cinq minutes de jeu. Ils enchainent d’ailleurs 7 points de suite pour nous offrir une deuxième moitié de premier quart temps à couteaux tirés. Les Spurs montent en régime, les Rockets sont concernés et ils mènent de trois points après douze minutes (25-22).

Après Terrence Jones, c’est au tour de Lawson, de Terry et de Brewer de faire des entrées remarquées. Face à cette fougue, San Antonio ne panique pas et fait confiance à son système. En provoquant des balles perdues adverses, ils inscrivent des paniers faciles en transition. Et quand il joue sur demi terrain, la balle passe par Boris Diaw. Véritable plaque tournante du jeu des Spurs, « Babac » prend systématiquement les bonnes décisions. Le réveil de Kawhi Leonard dans les cinq dernières minutes du deuxième quart temps coïncide avec un 11-2 des Spurs. À la pause, ils mènent 43-38.

Le réveil de James Harden

Limité à 2 points à 1 sur 5 aux tirs, 0 lancer franc et 3 ballons perdus, James Harden entame le troisième quart temps en étant agressif vers le cercle. Il continue de distribuer pour ses coéquipiers et score six points rapides pour remettre son équipe devant (51-49). Houston a repris le momentum mais la fin de quart temps est dominé par les deux défenses. On assiste alors à un florilège de pertes de balle, 26 au total après trois quart temps, et de tirs manqués. Boris Diaw permet toutefois aux Spurs de rester dans la roue des Rockets (61-60).

La tendance du troisième quart temps se confirme. L’adresse de Jason Terry offre 10 points d’avance à Houston dès le début de la dernière période (70-60). Popovich arrête le match et les Spurs enchainent illico par un 9-0. Alors qu’ils semblent récupérer le momentum, Houston en remet une couche. Deux tirs primés de Chef Harden redonnent même 9 points d’avance aux Rockets à trois minutes de la fin du match. Le Hack-A-Howard redonne un peu d’espoir aux Spurs qui reviennent à quatre points 90 secondes du buzzer final. Malgré de grossières erreurs de Houston, San Antonio n’en profite pas et voit sa série de victoires s’arrêter à sept.

Avec cette victoire, les Rockets repassent au dessus des 50% avec 16 victoires pour 15 défaites. Ils engrangent également leur septième succès de suite à domicile. Il sera intéressant de voir s’ils confirment leur retour en forme lors des deux prochaines semaines avec un calendrier compliqué qui les vera affronter les Warriors, les Spurs, le Jazz par deux fois, les Pacers et les Grizzlies.

Spurs vs. Rockets par NBA

Pour son dernier Noël sur un parquet NBA, Kobe Bryant n’était pas dans un grand soir (12 pts en 26 minutes), et c’est lorsqu’il était sur le banc que ses Lakers ont réussi à sortir leurs rivaux de leur confort. En quelques minutes, emmenés par Julius Randle et Marcelo Huertas, les ex-patrons des la ville se sont permis d’infliger un 25-4 aux remplaçants des Clippers. Et avant ce sursaut de fierté finalement inutile ? Les Clippers s’étaient promenés pour sceller un succès tranquille (94-84) qui met fin à trois revers consécutifs. 

Doc Rivers s’en serait bien passé… Alors que ses remplaçants viennent de rater 15 de leurs 18 premiers shoots du quatrième quart-temps, le coach angeleno rappelle son cinq. Un tir primé de Wesley Johnson suivi d’un jumper de Chris Paul ont rapidement remis de la logique dans une fin de match qui pour un peu aurait presque fait oublier la domination insolente des Clippers (+28 au début du money time). Revenus à -7 à 4 minute du terme grâce à un 25-4 réalisés en huit minutes, les Lakers s’en sortent bien sur l’addition finale. Byron Scott a eu finalement raison de laisser Kobe sur le banc alors que tout le Staples Center réclamait son retour.

Absent mercredi du naufrage face à OKC, Julius Randle aura presque à lui seul justifié les choix de son coach. Auteur de 11 pts dans le quart-temps, dont 9 en trois minutes, c’est lui qui a obligé Doc Rivers à remettre ses étoiles sur le parquet quand il pensait leur offrir un repos mérité mais pas méritoire. Pendant 36 minutes, les cadres des Clippers avaient fait le boulot, sobrement et sans franchement forcer. Pour le premier des quatre derbys angelenos, CP3 (23 pts, 6 passes), Blake Griffin (13 pts, 12 rbds, 7 passes) et DeAndre Jordan (9 pts, 14 rbds) ont consolidé leur prise de pouvoir local.

C’est bien simple, les Lakers n’ont jamais été en tête une seule seconde. Les 9 pts de Kobe dans le deuxième quart temps n’ont pas franchement équilibré les autres lacunes collectives d’une équipe qui a perdu 16 ballons (dont des marchers, des reprises de dribble…) et shooté à 41,6%. Après trois défaites de rang, les Clippers avaient besoin d’un bon derby pour se refaire la cerise. C’est leur 12e victoire en 13 affrontements face à leurs voisins et leur 8e de suite.

Clippers vs. Lakers par NBA

A eux deux, ils comptabilisent 40 saisons NBA ! Agés tous deux de 39 ans, ils se sont affrontés mercredi pour l’une des toutes dernières fois de la leur carrière et il s’agissait mine de rien de leur 44e opposition. La première avait eu lieu le 11 novembre 1997 ! 

« Epique, épique, » répond Kévin Garnett quand on lui demande de définir ses nombreux duels avec l’intérieur des Spurs. « Tim a toujours été un compétiteur féroce. Je l’ai toujours respecté. J’ai toujours respecté son travail et tout ce qu’il a accompli. Pas seulement ça mais aussi la franchise de Spurs dans son ensemble. Lui et Tony composent un tandem auquel il a fallu faire face depuis longtemps maintenant. »

S’ils ont fini avec seulement 6 points à eux deux lors de la dernière opposition, le plaisir est désormais ailleurs. Lorsqu’il joue l’un contre l’autre, c’est un peu comme les mettre face à un miroir, un moyen pour eux de se rappeler leurs longues et riches carrières, malgré leur style et caractère opposés.

« Nous nous sommes affrontés tellement de fois que ça rend les choses encore plus épiques. C’est ce que vous cherchez dans cette ligue, quelqu’un contre qui vous allez toujours pouvoir vous mesurer. Les gens vous comparent, etc… Je l’ai toujours vu comme un défi et j’ai toujours attendu avec impatience ces matches. »

Avec 6 titres de champion, 3 titres de MVP et 30 sélections de All-Star à eux deux, Kevin Garnett et Tim Duncan représentent tout simplement ce qui s’est fait de mieux chez les intérieurs ces deux dernières décennies. A leur façon, ils ont chacun révolutionné le poste d’ailier-fort à leur début et ils laisseront forcément un grand vide au moment de tirer leur révérence.