Face à des Hawks très dangereux en cette fin de saison, il fallait un grand LeBron James aux Cavaliers pour engranger une deuxième victoire d’affilée et le quadruple MVP a répondu présent, jusqu’en prolongation. 

Les Hawks agressifs d’entrée de jeu, l’ailier des Cavs a très vite pris ses responsabilités pour aider son équipe à renverser le cours du match. Constant tout au long de la rencontre, LeBron James s’est surtout montré au meilleur moment, en deuxième mi-temps, alors qu’Atlanta menaçait de toutes parts.

11e marqueur de l’histoire devant Oscar Robertson

Pas forcément des plus en réussite, le natif d’Akron a eu l’intelligence de se rapprocher du cercle mais aussi de faire confiance à ses coéquipiers, notamment lors de la prolongation où il délivra les trois passes des trois premiers paniers. Investi, il finit meilleur rebondeur de la rencontre avec une ligne de statistiques énorme : 29 points (à 12/26), 16 rebonds, 9 passes, 3 interceptions et 1 contre pour 40 d’évaluation.

Par la même occasion, et c’était attendu, l’ailier passe devant Oscar Robertson au classement des meilleurs marqueurs. Désormais 11e, il devrait passer Hakeem Olajuwon au début de la saison prochaine.

« C’est très spécial d’être lié à un gars comme ça, » a déclaré le joueur au sujet du Hall of Famer.

Proche de la défaite, Cleveland repart soulagé alors que les Raptors menaçaient au classement et la franchise peut dire merci à sa superstar.

Auteur de 29 points, 16 rebonds, 9 passes décisives et 3 interceptions, LeBron James mène les Cavs à une belle victoire après prolongation (110-108) sur le parquet des Hawks. La star des Cavs profite aussi de la soirée pour dépasser Oscar Robertson et se hisser à la 11e position au classement des meilleurs marqueurs de tous les temps.

Al Horford a eu la balle de match entre ses mains mais sa tentative à 3-points a échoué et les Hawks cèdent la 3e place de la Conférence Est aux Hornets, qui ont dans le même temps dominé les Sixers. Pour leur part, les Cavs conservent trois victoires d’avance sur les Raptors et ont fait un nouveau pas vers l’avantage du terrain jusqu’aux finales de conférence.  

Début de match à sens unique

Pourtant, le début de match est à l’avantage des Hawks, qui prennent l’avantage pendant les six premières minutes pour mener par 17-10 sous l’impulsion du duo composé de Paul Millsap et Jeff Teague (28 pts). Malheureusement pour les faucons, le reste de la première période sera un désastre.

Les Cavs s’appuient sur leur « Big Three » et font preuve d’une agressivité qui gêne considérablement leur hôte. Les Hawks affichent une mollesse indigne d’un candidat au playoffs et font honneur à leur statut de plus mauvaise équipe de la ligue au rebond offensif avec seulement 2 prises. L’écart passe au-delà des vingt points en faveur de Cleveland dans un match à sens unique mais l’étincelle intervient juste avant la pause grâce à Millsap et Al Horford avec un 7-0 pour limiter la casse. A la mi-temps, le score est de 55-41 pour les Cavs.

C’est une équipe transfigurée qui revient sur le terrain du côté des Hawks pour attaquer la deuxième période. Solidaires et plus appliqués sur les rotations défensives, les hommes de Mike Budenholzer retrouvent également leur adresse en attaque et signent un terrible 23-6 pour prendre l’avantage en milieu de troisième quart-temps. Impensable au regard de ce qui s’était passé avant la pause. Le catalyseur se nomme Paul Millsap (29 pts, 12 rbds), intraitable des deux côtés du terrain, mais Kyle Korver et Jeff Teague ne sont pas en reste en inscrivant eux aussi des paniers importants derrière la ligne à 3-points.

Du grand Paul Millsap

Comme souvent quand l’équipe est dos au mur, c’est James qui se charge de redresser la barre. Au four et au moulin, il met fin à la série des Hawks et le match s’équilibre peu à peu. Les Cavs reprennent les devants dans le quatrième quart-temps avec une avance de 11 points (84-73) mais il commence alors à pleuvoir dans la Philips Arena. Les Hawks enfilent les paniers à 3-points comme des perles et les deux équipes sont à dos dans le « money time ».

La balle de match est dans les mains de Jeff Teague mais la défense d’Iman Shumpert sur le meneur d’Atlanta est intraitable et les Hawks ne peuvent même pas décrocher le moindre tir. 96-96 à la fin du temps réglementaire.

En prolongation,  J.R. Smith puis Kyrie Irving (20 pts, 7 pds, 6 rbds) font mouche à 3-points pour les Cavs, qui prennent quatre points d’avance (102-98). Teague et Horford permettent aux Hawks de revenir au score mais Irving convertit cinq de ses six tentatives aux lancers-francs et les Cavs finissent par s’imposer sur le score de 110-108. Une nouvelle prolongation perdue pour les Hawks puisqu’ils en ont disputées 5 cette saison et les ont toutes perdues.

Les Cavs auront droit à un nouveau match au parfum de playoffs dimanche face aux Hornets alors que les Hawks auront quelques jours de repos jusqu’à mardi et la réception des Suns.

Cavaliers vs. Hawks par NBA

Héroïques ! Au terme d’un match d’une qualité exceptionnelle, les Celtics ont réalisé l’impensable en s’imposant à l’Oracle Arena face aux Warriors (109-106). Et si Golden State a encore une fois refusé de mourir, les Celtics ont amplement mérité cette victoire.

Comme à Boston en décembre, ils ont sauté à la gorge des Warriors, les empêchant de developper leur jeu. Si Stephen Curry termine la rencontre avec 29 points, dont 8 tirs primés, il a aussi perdu 9 ballons. La faute à un Avery Bradley qui solidifie sa réputation de « Curry stopper », voire de meilleur défenseur extérieur de la NBA. Muet en première mi-temps, Isaiah Thomas a marqué 22 points après la pause. Il a été bien secondé par de grosses performances d’Evan Turner (21 points) et de Jared Sullinger (20 points et 12 rebonds) sans oublier un banc phénoménal.

Si Golden State arrive souvent à se dépatouiller des situations les plus complexes, cette nuit, leurs 22 ballons perdus leur auront été fatals. Leur record d’invincibilité à domicile prend donc fin mais le record des Bulls reste toujours à leur portée. 

Avery Bradley, l’arme anti-Splash Brothers

Privé de Jae Crowder, laissé au repos après l’éprouvante confrontation de la veille à Portland, la défense de Boston laisse Golden State commencer le match par trois tirs primés. Heureusement pour eux, leur réveil est immédiat. Déjà impressionnant la veille face à Damian Lillard, Avery Bradley musèle Klay Thompson et après un quart temps, les Warriors comptent autant de paniers, huit, que de balles perdues. Jusqu’ici muet, Stephen Curry brise le zéro pointé des Splash Brothers par un tir à points dans les dernières secondes et contre toute logique, ce sont les Warriors qui virent en tête (23-21).

Éclipsée par leurs maladresses offensives, la défense des Dubs, elle, fait le boulot. Intransigeante, elle limite Boston à 31% de réussite aux tirs et Isaiah Thomas à zéro point. Une nouvelle banderille longue distance, cette fois de Marreese Speights, donne sept points d’avance à Golden State (35-28). Les Celtics resserrent toutefois leurs rangs et reviennent dans la rencontre grâce à cinq nouveaux ballons perdus des Warriors. Le trio Turner – Sullinger – Bradley marque 32 des 45 points de Boston, et un tir longue distance du dernier nommé leur donne deux points d’avance à la mi-temps (45-43).

Comme au match aller, la stratégie défensive de Brad Stevens marche à merveille. Les Celtics mettent une forte pression aux Warriors et les repoussent loin du cercle. Alors que de nombreuses équipes changent sur les écrans face à Golden State, Boston opte pour le contraire grâce à une communication irréprochable et au jeu de jambes de folie d’Avery Bradley. Les Splash Brothers forcent (11 points à 4 sur 13 aux tirs), et le rendement de leur équipe s’en ressent : 10 passes décisives contre 13 balles perdues.

Les génies sortent de leurs lampes

Après 24 minutes frustrantes, Curry, Thompson et Thomas entament la deuxième mi-temps pied au plancher. Les Splash Brothers marquent 13 des 15 premiers points de Golden State, et Thomas les imite en agressant le cercle (60-58). Les deux équipes entrent alors dans un concours de tirs. Si le MVP en sort vainqueur avec 6 trois points et 21 points dans le quart temps, c’est bel bien Isaiah Thomas qui porte les siens avec 18 points dans cette période et une avance de trois unités avant d’entamer le dernier quart temps (82-79). Le niveau de jeu et d’intensité sont tels qu’il est difficile d’imaginer meilleur spectacle dans les dernières minutes.

Boston ne redescend pas de son nuage. Ils prennent même dix points d’avance sur un tir longue distance de Marcus Smart (93-83). Le momentum est à 300% pour les Celtics. Arbitrage, réussite, tout tombe en faveur des hommes de Brad Stevens. Pour la première fois depuis très longtemps, ça ne sent pas bon pour Golden State.

Un money time à couper le souffle

Aux grands maux, les remèdes habituels pour Steve Kerr. Le technicien fait confiance à son cinq de petite taille pour revenir dans le match. Comme un symbole, c’est Draymond Green qui relance la machine. Un panier avec la faute, un tir primé, un rebond offensif et voilà Golden State à -3 (99-96). Un gros stop leur donne une contre attaque toute faite et l’occasion de revenir à égalité mais Brandon Rush cafouille et Boston reprend sept points d’avance dans la foulée (103-96). À deux minutes du buzzer, est-ce le tournant du match ?

Bien sûr que non ! Cinq points des Splash Brothers les ramènent à -2 (103-101). Et alors qu’Evan Turner met un gros tir pour donner de l’air aux Celtics, les Warriors répondent et la grinta de Draymond Green leur donne même l’opportunité d’égaliser avec 30 secondes à jouer (105-103). La même excitation lui joue pourtant un mauvais tour. Sur un pick & roll anodin, l’ancien Spartan échappe la balle… +4 Boston, 18 secondes à jouer (107-103). Harrison Barnes donne du sursis aux Warriors avant qu’Isaiah Thomas ne redonne trois points d’avance aux siens sur une action où les Warriors sont à deux doigts de l’intercepter et de le contrer. Stephen Curry aura une dernière chance pour envoyer le match en prolongation mais son tir, ouvert à 9 mètres, ne transpercera jamais les filets. Boston tient sa revanche et son exploit !

Pour une fois, ce sont les Warriors qui se trouvent du mauvais côté de l’histoire. Leur série de victoires à l’Oracle s’arrête donc à 54, et ils voient s’échapper leur volonté de devenir la première équipe de l’histoire à terminer une saison invaincue à domicile. Un exploit que les Spurs peuvent encore réaliser…

Celtics vs. Warriors par NBA