Les Rockets et le Thunder sont définitivement deux équipes très difficiles à cerner. Malgré leur talent, les premiers bataillent toujours pour une place en playoffs tandis que les seconds alternent le très bon et le très mauvais.

Leur duel a encore une fois illustré toutes les questions qui entourent les deux formations, James Harden (41 points, 9 passes) trouvant un secours inespéré chez Clint Capela (9 points, 6 rebonds) et d’autres membres du banc texan pour renverser une situation bien mal engagée (118-110). Mais Houston a aussi été bien aidé par une nouvelle fin de match ratée du Thunder, avec notamment un Kevin Durant à côté de ses pompes…

Du jeu mais aucune organisation

Le début de match est très ouvert. Russell Westbrook fait rapidement sortir son vieux copain, Patrick Beverley, en provoquant deux fautes rapides, et les deux équipes ne prennent jamais le temps de mettre en place leur jeu.

Ça court et ça shoote vite dans un début de rencontre qui ressemble beaucoup plus à un match de streetball qu’à un duel NBA. À ce petit jeu, ce sont les Rockets qui s’en sortent d’abord le mieux (31-26 à la fin du premier quart). Il faut attendre l’entrée des remplaçants de l’Oklahoma pour retrouver de l’allant côté OKC. James Harden se régale en attaquant le centre à l’envi mais le Thunder tient et passe même devant grâce à une dernière accélération de Russell Westbrook.

À la mi-temps, c’est donc bien Oklahoma City qui est en tête (53-52), un peu contre le cours du jeu.

Le banc des Rockets répond

Mais Kevin Durant et son équipe vont appuyer sur l’accélérateur au retour des vestiaires. La balle tourne bien, le Thunder alterne entre l’agressivité de Russell Westbrook et la finesse de KD pour passer un 12-0 qui fait mal ! Les titulaires de Houston sont dépassés et les chances de playoffs deviennent de plus en plus lointaines…

J.B Bickerstaff tente alors un pari en misant sur le fond de son banc avec Clint Capela, Andrew Goudelock et K.J McDaniels pour entourer James Harden et Trevor Ariza. Et ça marche ! Portés par l’énergie des entrants, les Rockets grignotent leur retard pendant que Billy Donovan tente de reposer Kevin Durant et Russell Westbrook, alternativement. Le mouvement du ballon trouvé par OKC s’arrête alors et si le Thunder reste en tête à l’amorce du dernier quart (82-80), le momentum a clairement changé de camp. L’homme aux 16 triple double cette saison ayant par exemple du mal à relancer la machine après avoir passé de longues minutes à chercher les passes décisives… qui ne sont pas venues.

James Harden brille, Kevin Durant plonge

Spécialiste des fins de match ratées, Oklahoma City démarre pourtant bien le quatrième quart-temps mais les deux équipes s’échangent les runs et à moins de cinq minutes de la fin, le score est de 102-101 pour le Thunder.

C’est là que le cauchemar va véritablement débuter pour Kevin Durant. Alors que Patrick Beverley redonne l’avantage aux Rockets sur un tir à trois points (104-102), le MVP 2014 va enchaîner les tirs manqués/contrés et les passes ratées. Complètement à l’envers, il voit James Harden faire gonfler l’écart et n’arrive pas à stopper l’hémorragie. Comme un symbole, il offre à son ancien camarade une interception cadeau à 37 secondes du terme.

Dans la foulée, le barbu lance Patrick Beverley, tout seul sous l’autre cercle, pour conclure la messe. Houston s’impose (118-110) et met la pression sur Dallas et Utah pour l’une des dernières places en playoffs à l’Ouest. Quant à Kevin Durant et au Thunder, ils vont sans doute se poser pas mal de questions après un nouveau quatrième quart-temps raté.

Vainqueur de son duel avec John Wall, Chris Paul (27 pts, 12 pds) mène les Clippers à une victoire logique mais compliquée (114-109) face à des Wizards accrocheurs jusqu’au bout. De retour sur les terrains, Blake Griffin a fait dans la sobriété, tandis que Jamal Crawford (19 pts) a apporté sa folie en fin de match pour résister au baroud d’honneur d’Otto Porter et ses coéquipiers. 

Blake Griffin à la passe et… au alley oop

L’attraction de la soirée, c’est le grand retour de Blake Griffin. Et d’entrée, l’intérieur All-Star se met en valeur par… ses passes. Le jeu des Clippers est fluide avec Chris Paul et JJ Redick à la finition, et donc Griffin à la passe et aux écrans. Très rapidement, les Clippers font le break pour mener 12-4. Pire, pour les Wizards, John Wall rejoint le banc avec deux fautes après quatre minutes. Griffin y va de son alley oop, et les Clippers se détachent pour mener 16-6 puis 21-8 après seulement 7 minutes. Doc Rivers peut sortir ses titulaires, et Washington en profite pour pointer le bout de son nez avec Otto Porter et Nene pour secouer leurs coéquipiers. Après 12 minutes, ls Clippers mènent 33-23 et on note qu’ils ont distribué 9 passes pour aucune balle perdue !

Le duo Rivers-Crawford prend le relais en attaque, et les Clippers prennent 13 points d’avance (39-26). Les Wizards n’arrivent pas à accélérer, la faute à un repli efficace des remplaçants des Clippers. Et comme leur adresse longue distance est inexistante, les Clippers gèrent tranquillement leur avance pour s’offrir jusqu’à 17 points d’avance (51-34) grâce à l’inévitable Redick. Les Wizards ne décrochent pas, et ils peuvent remercier l’inévitable Nene et l’opportuniste Porter. A la pause, les Clippers mènent de 11 points (60-49).

Un 10-0 pour les Wizards

Au retour des vestiaires, le match s’équilibre. On entre dans un faux rythme qui convient mieux aux Wizards, et le duo Porter-Morris signe un 10-0 pour ramener Washington à une longueur (60-59). En face, les Clippers jouent à l’envers. C’est statique et les tirs sont forcés. Rien à avoir avec le début de match. Mais le temps-mort de Rivers fait du bien et les Clippers répondent par un 8-0 (68-59) avec la paire Redick-Paul pour dégainer à mi-distance. A bout de souffle, Griffin retourne s’allonger près du banc des Clippers. Il est aux soins avec une poche de glace sur le genou. Sur le parquet, Chris Paul maintient les Wizards à distance avec Marcin Gortat comme principal danger.

Le début du money time est très vilain, et les Clippers perdent quatre ballons en deux minutes ! Comme souvent depuis plusieurs saisons, ils ne parviennent pas à tuer le match. Et lorsqu’Austin Rivers redonne 10 points d’avance, Brad Beal lui répond pour l’un de ses rares paniers. Débute alors le show Crawford. Il multiplie les gros shoots, dont deux 3-points de suite pour donner 12 points d’avance (104-92). On pense les Wizards dans les cordes à 2min30 de la fin mais Porter ramène les siens à -4 (108-104) à une minute de la fin !

Temps-mort de Doc Rivers qui met en place un système pour Crawford et Jordan. L’exécution est parfaite et le pivot des Clippers réalise un alley oop à une main dans le dos de Gortat (110-104). Le genre d’action qui fait mal à un adversaire mais… John Wall répond par un 3-points (110-107) ! Les Wizards se déchirent en défense mais Paul enrhume Wall et lui répond aussi à 3-points (113-107). C’est le coup de grâce pour Washington, d’autant que Wall perd un ballon idiot derrière…

Score final : 114-109 pour les Clippers qui ont mené de la première à la dernière seconde. Le retour de Griffin s’est fait en douceur, et sur quelques actions, en premier quart-temps, on a pu voir combien le jeu des Clippers pouvait être séduisant avec lui.

After - Les tirs les plus "clutch" de ces... par hoopcast

Tout le monde se souvient de Damian Lillard, et de son tir assassin face aux Rockets en 2014. Une ogive qui envoyait les Blazers en demi-finale de conférence après six matches. Un souvenir qui a donné l’idée au Hoopcast de se rappeler des tirs les plus décisifs des quatre dernières campagnes de playoffs en NBA. 

Il y a les tout frais, comme celui de LeBron James face aux Bulls l’an passé, et ceux qu’on a peut-être oublié comme le tir de Ginobili contre les Warriors. Mais le point commun, c’est qu’ils ont tous scellé le sort d’un match.

Après Dominique Wilkins hier, LeBron James a dépassé une autre légende de la NBA pour poursuivre son irrésistible ascension au classement des meilleurs marqueurs de l’histoire.

Le King n’avait besoin que de 22 points pour déloger Oscar Robertson et prendre la 11e de ce prestigieux classement.  Sous les yeux de Wilkins, aujourd’hui commentateur TV pour Atlanta, la star des Cavs a inscrit 29 points et a dépassé « Big O » dans le 3e quart-temps. Il totalise désormais 27 718 points et n’est plus qu’à 228 points d’Hakeem Olajuwon. Il devra donc vraisemblablement attendre les premiers matchs de la saison 2016-17 pour faire son entrée dans le Top 10.

S’il reste en bonne santé et garde la même moyenne de points, James devrait dépasser tour à tour Olajuwon, Elvin Hayes, Moses Malone et Shaquille O’Neal pour se hisser à la 7e place avant le All-Star Weekend. Par contre, Dirk Nowitzki sera plus difficile à rattraper, surtout si ce dernier continue d’afficher le niveau de jeu qui est le sien du haut de ses 37 ans…

LE TOP 15 DES MEILLEURS MARQUEURS DE L’HISTOIRE

Encore un superbe Top 10 avec quelques jolis posters signés Marvin Williams et Jabari Parker… L’ailier des Bucks réalise même le doublé avec une leçon de hang time pour éviter Aaron Gordon. 

On trouve des actions un peu folles comme ce shoot de Jeremy Lin, ou ce contre de Jordan Farmar sur une tentative de dunk de DeMar DeRozan.

Quant à Stephen Curry, il passe en revue toute la défense des Celtics pour un panier hyper compliqué.