Le mythique ailier des Sixers, MVP et champion dans les années 1980, a tiré sa révérence sur une élimination au premier tour des playoffs face aux Bucks.

Ce 3 mai 1987, à Milwaukee, Julius Erving allait-il jouer le dernier match de sa carrière ou s’offrir une nouvelle série contre son meilleur ennemi, les Celtics de Larry Bird ? C’était tout l’enjeu pour Dr. J. 

Ce Game 5 du premier tour est le dernier (on ne joue pas encore ce premier tour au meilleur des sept matches) et malheureusement, les Sixers vont s’incliner, la faute en partie à un Charles Barkley en-deçà de son niveau habituel dans la série. L’intérieur ne marquera que 12 points à 5/16 au shoot.

Les Bucks de Don Nelson s’imposent 102-89 avec une fin de match sans pression, ce qui, dans un sens, soulagera le MVP 1981 et champion 1983.

« Peut-être que c’est mieux ainsi, car je ne suis pas hanté par un lancer-franc manqué, un ballon perdu ou un tir loupé qui auraient pu nous permettre de gagner le match », commentera le tout jeune retraité de 37 ans passés au New York Times. « Je ne voulais pas vivre ça. »

Julius Erving vivra donc une dernière sortie à 24 points à 10/24 au shoot avec, en ultime cadeau, le ballon du match.

« Pas de larmes, c’est un jour heureux, unique », poursuit-il. « J’ai fait une belle carrière, bien remplie. Je me sens béni, donc il n’y a pas de raison d’être triste. Ce sera juste une longue intersaison, la plus longue de ma vie. »