Cette équipe a un caractère incroyable ! Après avoir joué hier soir et n’avoir quasiment pas eu de récupération, les Bleus d’un très bon Nicolas Batum (27 points à 8/12 aux tirs) sont allés chercher la médaille de bronze après un gros dernier quart-temps face à la Lituanie (95-93).

Quand il le fallait, c’est le capitaine Boris Diaw qui est allé trouver les points poste bas alors que Thomas Heurtel lançait le concours de lancers francs qui offre la première médaille de l’histoire du basket français dans un championnat du monde. Ce n’est pas le plus beau métal mais, sans Tony Parker et dans un tableau très difficile, la breloque est tout de même fantastiquement belle. 

La France plus concentrée en défense

On attendait de voir comment les Bleus allaient entamer leur rencontre après la très mauvaise entame face à la Serbie. Plus concentrés et plus agressifs en défense, les hommes de Vincent Collet ont retenu la leçon et mènent la vie dure à leurs adversaires, qui n’obtiennent pas de tirs ouverts.

Nicolas Batum est toujours chaud tandis que Joffrey Lauvergne, pointé du doigt par son sélectionneur hier soir, a visiblement à coeur de se rattraper. Les deux joueurs combinent bien alors que Boris Diaw décale bien ses partenaires et les Bleus sont devant (22-19) à la fin du premier quart-temps.

Nicolas Batum et Joffrey Lauvergne, leaders offensifs

Les Bleus sont toujours étouffants défensivement mais, malheureusement, ils n’en profitent pas à cause de gros problèmes au rebond. Avec sa taille sous les panneaux, les Lituaniens parviennent à arracher énormément de deuxièmes chances. À la mi-temps, Jonas Valanciunas et ses camarades ont déjà pris 22 rebonds (contre 13 pour les Français). Surtout, ils ont déjà 12 rebonds offensifs au compteur !

Dans ces conditions, et même si Joffrey Lauvergne pose de gros problèmes de match-up de l’autre côté du terrain, la France n’arrive pas à faire l’écart et ne mène que d’un point (43-42) après 20 minutes.

Une pluie de trois points lituaniens

Mais alors que Jonas Valanciunas enchaîne les mouvements poste bas, les Lituaniens se servent de l’agressivité française à l’extérieur. Les Baltes multiplient les passes et créent des décalages. Ils obtiennent de plus en plus de positions à trois points qui font mal aux Bleus.

Martynas Pocius et Paulius Jankunas se succèdent de loin et la Lituanie place la France au bord du précipice. Les Bleus s’accrochent néanmoins, même s’ils finissent le quart-temps à 7 points (71-64).

Boris Diaw joue les magiciens

Mais comme hier, les Bleus retrouvent un supplément d’énergie dans le quatrième quart-temps. Ils sont plus proches des shooteurs alors que Florent Pietrus apporte sa dureté dans la raquette.

Nicolas Batum ramène d’abord les Bleus avant que Boris Diaw ne fasse un festival. Poste bas, le capitaine veut sa médaille de bronze et met les intérieurs lituaniens à la torture. Avec ses moves, il donne l’impression de danser devant des adversaires qui ne savent plus où le suivre.

Avec quatre points consécutifs, il permet aux Français de créer l’écart (84-80) et de prendre l’avantage dans cette fin de match. Jonas Valanciunas rate, quant à lui, des tirs et ça sent bon pour la France. Sauf que Thomas Heurtel rate deux lancers francs consécutifs et que la Lituanie recolle… Le meneur se reprend sur l’action d’après, réussissant cette fois ses deux tentatives sur la ligne.

Il reste 15 secondes à jouer et la France mène (88-85). La suite, ce sera un très long concours de lancers francs dans lequel les Bleus ne craquent pas. Malgré la fatigue et le manque de récupération, ils s’imposent donc (95-93) et récupèrent la médaille de bronze. Bravo aux Bleus, magnifiques de volonté et de caractère pour aller chercher cette troisième place, malgré tout.