• Coronavirus : la NBA fonde de gros espoirs sur les tests sérologiques

    Plus fiables et plus rapides que les examens nasaux, les tests sanguins pourraient permettre de reprendre la saison plus rapidement. Mais il restera toujours une part de doute…

    Le test sérologique, ou test sanguin, pourrait jouer un rôle essentiel dans la reprise de la saison NBA. C’est ce que révèle ESPN qui rapporte que la NBA et le syndicat des joueurs étudiaient de très près depuis plusieurs semaines les études sur la possibilité de mettre en place des tests sérologiques pour obtenir des résultats très rapides, et ainsi les mettre en place avant chaque match en cas de reprise. Actuellement, en France, les résultats sont compris entre 15 et 30 minutes, mais un laboratoire de l’Illinois, cité par le Washington Post, vient de faire valider un test qui affiche les résultats dans un délai de 5 à 13 minutes. 

    Le principe du test sérologique pour détecter une infection au coronavirus est semblable au contrôle de la glycémie chez un diabétique. Il s’agit d’une petit piqûre pour prélever une goutte de sang. Contrairement au test nasal, pratiqué au début de l’épidémie et très douloureux, il ne cherche pas la présence du virus. Concrètement, le test sanguin détecte lui la présence d’anticorps contre le virus, et va permettre de déterminer si une personne a été contaminée, et plus précisément la période de sa contamination.

    Le danger du « faux négatif »

    Même s’il y a des étapes indispensables de validations des tests, et que les sportifs ne sont pas prioritaires, tout pourrait finalement aller très vite, et en France, de dizaines de milliers de tests pratiqués en avril, on passerait à un million en juillet. « Des tests affichant des résultats rapides sont la clé d’un retour rapide au travail, d’un retour des sports, de tout » témoigne un GM. « Quel que soit votre travail et l’environnement dans lequel vous travaillez, on veut tous se sentir en sécurité lorsqu’on entre en contact avec des personnes. Le sport ne diffère pas du reste. »

    Mais ce test sanguin, aussi rapide et utile soit-il, n’est pas parfait. Le test est ainsi négatif lors des premiers jours de la contamination car le système immunitaire n’a pas produit assez d’anticorps pour provoquer une réaction. C’est le danger du « faux-négatif » et la NBA en est consciente. « Ce qui inquiète le plus les gens, c’est le fait que ce soit inévitable de tomber sur un faux négatif » confirme un GM. « Une situation affreuse serait qu’une personne, tout juste infectée, et porteuse du virus de manière asymptomatique, effectue le test et soit négative, et que tout le monde se sente en sécurité, alors qu’il ne l’est pas. »

    D’autant que le Royaume-Uni, qui comptait beaucoup sur les tests sérologiques pour préparer le déconfinement, a admis que les millions de tests commandés ne fonctionnaient pas…

    Tout est donc encore très flou, et il existe une part de risque, la question étant de savoir si la NBA et les joueurs sont prêts à la prendre. Même si les joueurs et les staffs sont testés avant chaque match, la peur du « faux négatif » existera toujours. « C’est la question avec laquelle la NBA est surement en difficulté : si 80% des joueurs sont exposés au virus, et 20% ne le sont pas, peut-on faire un calcul du rapport risques/bénéfices ? »

    Selon un autre GM, la NBA ne prendra aucun risque, et si Adam Silver a servi d’exemple mondial en suspendant la saison régulière du jour au lendemain, il ne sera pas le premier à « ré-ouvrir si ça se transforme en désastre. »


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