C’est fait,  les Celtics retournent en finale de conférence au terme d’une rencontre à l’image de la série : complètement folle (114-112). Chacune des deux équipes aurait pu faire la différence, et celle-ci s’est sûrement faite sur un layup manqué par Joel Embiid à 10 secondes du terme. Mais le Camerounais avait porté jusque là son équipe épaulé de Dario Saric (27 points chacun) face à une paire Jayson Tatum/Jaylen Brown à son meilleur niveau (25 et 24 points). Quel spectacle et quelle belle finale de conférence en perspective avec les jeunes Celtics face à l’ogre LeBron.

Un suspense entier

De nouveau titulaire, T.J. McConnell marque sur la première action du match mais c’est Jaylen Brown qui est l’homme en vue du début de partie avec six des huit premiers points celtes. Mais le meneur des Sixers frappe de nouveau, à 3-points, pour faire passer les siens devant face à des Celtics dépassés en défense. Sans doute qu’après le scénario du Game 4, les uns veulent aller chercher des fautes et les autres ont peur d’en commettre : les Sixers inscrivent 14 de leurs 18 premiers points dans la peinture. Relancés par Smart en défense, Rozier et Horford en attaque, les C’s concluent finalement le quart-temps en tête (25-24). Pendant que McConnell et Redick s’embrouillent…

Jayson Tatum et Joel Embiid montent en puissance après le mini break : le premier prend le pouls de son matchup avec McConnell en inscrivant 8 points, autant que le second. Saric puis Simmons – avec un nouveau dunk – se rassurent et permettent à Philly de rester dans le match malgré 7 balles perdues, et c’est Marcus Smart de l’autre côté qui garde les C’s à flot avec ses 9 points. Avec Ilyasova (1/6) et Marcus Morris (0/6) comme boulets pour le moment. La différence se fait finalement dans la dernière minute, avec un 8-0 des locaux conclu par une banderille au buzzer de Terry Rozier sous les yeux de… Drew Bledsoe.

Le collectif celte face au jeu en isolation des Sixers

Après un retour poussif des deux côtés, Jaylen Brown rassure le Garden avec 5 points de suite. « Augmentez la pression, ils vont craquer » annonce-t-il à ses coéquipiers, avant de s’exécuter avec un nouveau tir primé grâce aux écrans de ses « grands ». Baynes joue parfaitement le coup en exagérant un coup d’Embiid, qui récolte une technique : l’Australien est hyper précieux avec ses 13 points et 9 rebonds, et Boston est à +12 (75-63).

Justin Anderson apporte une bonne intensité pour les Sixers et c’est sur la ligne des lancers, puis grâce à un 3-points en transition de Saric, que Philly revient dans le match : 78-74. Profitant d’un Horford à 4 fautes et d’un Baynes plus lent, Embiid conclut ce super quart-temps avec 11 points, et Redick rentre le tir qu’il faut pour revenir à une longueur (83-82) !

Smart décisif

Jaylen Brown continue lui aussi son festival avec 5 points de rang (24 pour l’instant à 10/12). Saric aussi, avec 4 nouveaux points qui en donnent autant d’avance aux siens. Le temps-mort de Brad Stevens fait énormément de bien à Boston : revenus à égalité, les C’s passent un 6-0 dans une grosse ambiance pour atteindre le +6 à 5 minutes de la fin. Mais Embiid porte encore Philly en isolation, puis Saric et Simmons avec deux paniers font passer les Sixers à +4 à 2 minutes du terme, sur un 11-2 !

Horford marque sur alley oop, Smart est à la claquette derrière un Tatum qui se rattrape bien ensuite pour redonner l’avantage aux C’s à 22 secondes de la fin ! Comme un symbole, Embiid rate le panier sous le cercle après isolation et Rozier gratte le ballon. Le meneur marque deux lancers mais Redick marque à 3-points pour revenir à -1… Smart manque son premier lancer, marque le second en voulant le rater, et intercepte la longue passe de Simmons : c’est terminé, Boston est venu à bout de Philadelphie.