Il fallait bien 63 minutes pour stopper la belle série des Suns ! Les Wizards ont en effet eu besoin de trois prolongations et d’un match à suspense, très passionnant pour écarter Devin Booker et sa bande (149-146).

Auteur de son premier triple double en carrière, Bradley Beal a été remarquable, mais on retiendra aussi la performance de Thomas Bryant, auteur du meilleur match de sa carrière sans manquer le moindre tir : 31 pts, 14 sur 14 aux tirs ! C’est le symbole d’une soirée folle et incroyable.

Deandre Ayton, énorme au rebond offensif

Revenons plusieurs heures auparavant. Les Wizards ont bien entamé la partie avec une défense agressive et un Beal très juste. L’arrière All-Star alterne entre bonnes passes pour des tirs ouverts à 3-pts et pénétrations tranchantes et efficaces. La fin du premier quart-temps est plus compliquée puisque la maladresse s’invite, après des premières minutes très agréables. Les Suns restent dans la partie avec leur présence au rebond offensif (33-28).

Dans cet exercice, Deandre Ayton est énorme. Le rookie des Suns est toujours bien placé et il s’arrache pour sauver des possessions. Seulement, en défense, quand il est sur le banc, les Suns n’ont plus personne pour protéger le cercle… La raquette est désertée et les Wizards en profitent. Surtout Tomas Satoransky, qui coupe remarquablement bien. La bonne rentrée de Jamal Crawford, qui sera sans suite, permet de voir les deux équipes rejoindre les vestiaires à égalité (55-55). Déjà annonciateur des prochaines minutes.

Le revanchard Kelly Oubre Jr. pas loin d’être le héros…

La reprise est décousue. Les shoots en fin de possession et les passes mal assurées s’accumulent. Après trois quart-temps, on comptabilise pas moins de 26 ballons perdus… Forcément, quand un match dépasse l’heure de jeu, des joueurs viennent ajouter leur voix au chapitre. En fin de troisième quart-temps, c’est Markieff Morris qui se montre (83-79).

Pour répondre, c’est l’ancien de la maison, Kelly Oubre Jr., qui n’est pas loin d’être le héros de la soirée. L’ailier va mettre fin à un 10-2 des Wizards qui pouvait faire pencher la balance dans le camp des joueurs de la capitale. Oubre Jr. inscrit un panier en contre-attaque et réalise une bonne action défensive face à Beal dans le money-time. Sauf que les Wizards arrachent une prolongation après un bon système en sortie de temps-mort. Ils obtiennent une faute et mettent les lancers-francs décisifs (109-109).

Un duel Ayton – Bryant, arbitré par Beal

Les défenses concentrées sur les extérieurs et sans doute fatiguées, les intérieurs jouissent d’espace et peuvent aller au cercle. Ayton se régale, mais il sera puni de son enthousiasme par une 6e faute. En face, Thomas Bryant prend ce qu’on lui donne et il enchaîne les paniers, les dunks et il ne manque rien ! Les deux intérieurs ne se départagent pas, on repart en prolongation (122-122). C’est alors Bradley Beal et Devin Booker qui reprennent le match en main. Ils portent la balle, mettent les gros shoots, mais comme les intérieurs, ils ne parviennent pas à prendre la victoire (132-132).

C’est dans la troisième prolongation que Beal, auteur du premier triple double de sa carrière avec 40 points, 15 passes et 11 rebonds, avec ses dribbles, ses changements de direction, ses pénétrations (bien aidé par Bryant, qui ramasse les miettes), qui a le dernier mot. Finalement, après une soirée interminable mais passionnante.

Après son tir assassin, James Harden hurle : « We’re back ! ». Depuis leur victoire contre Portland, les Rockets surfent sur une série de 4 victoires de rang, la dernière en date est face à Utah (102-97), un adversaire direct dans la course au Top 8. Le MVP en titre a confirmé sa grande forme du moment avec un match à 47 points, 6 rebonds, 5 passes et 5 interceptions. En face, Utah a pu compter sur 18 points, 13 rebonds et 3 contres de Rudy Gobert qui a poussé Harden dans ses ultimes retranchements.

Eric Gordon lance les hostilités

Eric Gordon score 8 des 16 premiers points des Rockets qui démarrent fort (16-8). Il file au layup et inscrit un panier bien derrière l’arc. Utah ne panique pas pour autant, revenant lentement mais sûrement au score, grâce à Rudy Gobert. Le pivot tricolore passe deux dunks et s’envole aussi au alley oop. Mais James Harden montre les biscotos après un panier garni. En pleine forme physique, le MVP garde son équipe en tête en fin de 1er quart (25-23).

Les Rockets continuent de dicter le tempo en 2e quart. En fait, ils poursuivent leur série à cheval sur les deux premiers quarts jusqu’à 17-4. James Harden est trop costaud pour Rubio, Exum et les autres. Il s’impose en puissance mais aussi en vitesse. En face, le Jazz est à la peine offensivement. Sur jeu placé, les briques tombent de tous les coins. Donovan Mitchell brise la monotonie d’un dunk ébouriffant mais Utah continue de couler : -14 ! Paul s’impose aussi au physique contre Rubio et Harden en remet une dernière couche avant la pause. Utah n’a marqué que 14 points en 2e quart (50-37).

Harden clutch

Jae Crowder et Donovan Mitchell se réveillent au retour des vestiaires. Avec un Gobert dominateur en défenseur du cercle, le Jazz tape fort avec un 12-2 direct. Les Rockets sont à leur tour dans la panade en attaque, bien contenue par Utah. Harden retrouve l’accélérateur et force le temps mort de Quin Snyder. Il passe un poster, main droite, sur Rudy Gobert un poil en retard ! Il en est à 34 points dont 13/13 aux lancers, en mode MVP confirmé.

Clint Capela est bien là aussi, avec une belle finition en deux temps. Et puis, Danuel House Jr sort un contre venu d’ailleurs en trailer pour conserver 10 longueurs d’avance avant le dernier quart (83-73). Les Rockets sont dans un bon soir, comme le confirme ce dunk de Nene, main gauche. Le Jazz est frustré et ça se voit sur cette faute physique de Rudy sur Harden, suivie d’une petite embrouille.

Mais Utah ne renonce pas et revient encore à la charge malgré sa maladresse. Gobert ramène son équipe à égalité à 92 partout avec un nouveau dunk. On est dans le crunch time et James Harden prend le contrôle des opérations avec un 3-points clutch, puis deux lancers. Mitchell obtient une faute généreuse et 3 lancers pour garder le suspense mais Harden ne flanche pas et rentre un nouveau tir assassin (102-97).