Tout le monde voulait le rencontrer et les Lakers n’ont donc pas attendu longtemps avant de lui proposer un contrat. La franchise vient ainsi d’annoncer que Luke Walton serait le prochain coach de l’équipe, à partir de l’an prochain. 

Actuel bras droit de Steve Kerr du côté de Golden State, qu’il a parfaitement suppléé en début de saison en menant l’équipe à un bilan de 39 victoires pour 4 défaites, dont un 24-0 pour débuter, Luke Walton avait impressionné par son calme et s’était affirmé en tant que head coach en puissance. Ce sera bientôt le cas puisqu’il rentrera à Los Angeles (où il a passé huit saisons comme joueur) lorsque les playoffs des Warriors seront terminés.

« Nous sommes heureux de ramener Luke à Los Angeles, où nous avons le sentiment qu’il va commencer une incroyable carrière de coach », explique le GM, Mitch Kupchak. « C’est l’un des jeunes coachs les plus talentueux et nous sommes chanceux qu’il ait décidé de mener notre équipe dans le futur ».

De leur côté, les Warriors ont réagi en félicitant Luke Walton et en espérant sans doute un pot de départ similaire à celui d’Alvin Gentry, qui avait quitté l’équipe pour rejoindre New Orleans après le titre de champion obtenu face à Cleveland.

Il aura fallu une mi-temps pour que Portland prenne la mesure de Clippers à la peine sans Chris Paul et Blake Griffin, et s’impose 108-98. DeAndre Jordan (16 pts, 17 rbds, 3 contres) et Jeff Green (17 pts) ont longtemps tenu la baraque, mais quand les Blazers ont retrouvé l’activité de Mason Plumlee, et l’adresse de Damian Lillard, L.A s’est écroulé. Fort des 27 pts de CJ McCollum, Portland mène 3-2 avec le prochain match sur ses terres. 

Des Blazers maladroits et sans mouvement

Moe Harkless attend normalement le dernier quart-temps pour justifier les louanges qui sont écrites sur lui depuis janvier. Mais dans une entame de match a priori piégeante, l’ailier-fort multi-tâches des Blazers sait que L.A va attaquer dur d’entrée. Alors, Moe score 8 des 12 premiers points de Rip City, qui pointe à +7 après 6 minutes. Doc Rivers fait la moue sur le banc mais Terry Stotts ne lance pas de cotillons : il voit bien que les points forts habituels des Blazers sont d’un coup devenu faiblards.

La preuve par les chiffres : 4 rebonds offensifs à la pause seulement, 1/10 pour la paire Aminu-Lillard, une première mi-temps sans impact d’Ed Davis, un Mason Plumlee privé de passe et un Allen Crabbe sans saveur. En shootant à 36%, Portland reste dans la lignée de son Game 4 mais malgré la maladresse de Jamal Crawford (4/14 en 1ère mi-temps), les Clippers parviennent cette fois à trouver des ressources collectives. Le Doc voulait une réponse de groupe, après une mi-temps, il l’a.

Le courage des Clippers

Les protagonistes se nomment Austin Rivers et J.J Redick, importants en fin de 1er quart et début du 2e quart, puis Jeff Green et DeAndre Jordan, qui avec les muscles et le coeur offrent une première avance de 7 pts aux Angelenos. Impérial sous les panneaux, à l’image de deux contres de Top 10 sur Harkless, DJ (10 pts, 11 rbds, 3 contres en 1ère période) rentre même deux lancers de suite sur le premier hack-a-Jordan du match, aussitôt interrompu par Stotts.

Revenu à 4 pts, Portland termine la mi-temps par un 1/9 aux shoots. La seule réussite est signée Moe Harkless, un tir primé dans le corner qui limite l’écart à -5 à la pause (50-45). L’ancien Magic rentre aux vestiaires avec 17 pts, 7 rbds et 6/11 aux tirs. Le reste des Blazers n’est qu’à 8/28. Au moins, Terry Stotts sait où corriger le tir. Il l’est dès le début de la seconde période, entamée par un 10-0 en cinq minutes. A l’instar de deux rebonds offensifs consécutifs et d’un dunk de Plumlee (10 pts, 15 rbds) en contre-attaque, Portland a retrouvé ses arguments et de l’agressivité.

« It’s Lillard Time ! »

Quand Rip City défend mieux, elle attaque mieux et le collectif se remet en place. C.J McCollum (27 pts) en profite, évidemment. L’arrière enchaine 8 pts de rang et face à des Clippers qui ne rentrent rien, les Blazers prennent 9 pts d’avance à moins de 3 minutes de la fin du 3e quart. L.A est à 27% aux shoots avant deux paniers consécutifs de Jeff Green complété par quatre lancers de Crawford. Les Blazers jouent alors trop solo et les Angelenos passent un 9-0 qui les remet à égalité à l’orée du dernier quart-temps (71-71).

Le retour des Clippers peut-il leur permettre de créer l’exploit ? En 4 minutes, Portland leur inflige un 16-6 et la série laisse présager d’une fin de match cruelle. Elle le sera. La faute aux Splash de Rose City, qui en deux minutes gonflent l’écart à +16, avec deux réussites derrière l’arc. La paire Lillard-McCollum prend le relais d’un Allen Crabbe (11 pts) qui avant cela avait su rentrer les shoots pour enfoncer L.A.

Portland est à 12/16 aux tirs quand Lillard (16 de ses 22 pts dans le money time) remet un 3 pts. Le Staples Center se vide. La logique a été respectée. Sur le tard certes mais le constat est déprimant pour des Clippers au pied d’une montagne a priori insurmontable, désormais.

Blazers vs. Clippers par NBA

Il y a onze mois, jour pour jour, Golden State éliminait Houston lors d’un Game 5 marqué par une performance ratée de James Harden. Ce soir, le scénario s’est répété à une exception près. Comme un symbole, c’est cette fois le « collectif » des Rockets (19 sur 73 aux tirs) qui a lâché sa star (35 points et 7 balles perdues). Les Warriors terminent donc le boulot avec la manière pour composter leur billet pour la demi finale de conférence (114-81) à l’Ouest. 

Derrière 27 points de Klay Thompson, à 7/11 de loin, et un Draymond Green à la porte du triple double (15 points, 9 rebonds et 8 passes), les Warriors ont rappelé que leur collectif, avec ou sans Stephen Curry, peut faire de sérieux dégâts. Nous les retrouverons dès ce weekend face à Portland, sauf si les Clippers, désormais sans Chris Paul et Blake Griffin, trouvent les ressources nécessaires pour aller chercher un Game 7.

Les Warriors visent la jugulaire

Après deux minutes de jeu, le décor est planté. Le collectif des Warriors ne se bat pas contre Houston mais contre James Harden. Golden State entame par un 8-0, auquel le barbu répond par 18 des 20 premiers points de son équipe. Si Harden est à 6 sur 8 aux tirs, ses coéquipiers terminent le quart temps à… 0 sur 15 (37-20) ! Six balles perdues pour seulement trois passes et 25% de réussite d’un côté contre douze passes décisives, une perte de balle et 64% de réussite de l’autre.

Klay Thompson (11 points à 3/4 de loin), Shaun Livingston (10 points) et Draymond Green (6 points et 5 passes) s’amusent et peuvent tranquillement passer le relais à Mo Speights, Andre Iguodala & co. Les Dubs finissent par redescendre de leur nuage alors qu’en face, le « one man show » continue mais rien n’y fait. À la pause, l’écart est au dessus des vingt unités (59-37), James Harden en est à 25 points, ses coéquipiers à 5 sur 34 !

Le symbole de la saison pour Houston

À l’image de Dwight Howard, les Rockets débutent la deuxième mi-temps avec une intensité retrouvée. Surpris, les Warriors ont besoin de quelques minutes pour se remettre dans le bain avant de donner les clefs de la maison à l’artificier en chef. Bouillant, Klay Thomspon marque 14 points en cinq minutes pour orchestrer un 17-2 qui fait exploser l’Oracle Arena (78-47). Houston voit rouge, la Ola peut commencer !

Jason Terry (0 points à 0/8) et Dwight Howard (8 points à 3/12 et 21 rebonds) peuvent se rhabiller après avoir pourtant promis une victoire à leurs fans. Avec seize minutes à jouer, le rideau est déjà tombé sur la saison décevante des Rockets. Houston sort donc par la toute petite porte. Incapable de jouer en équipe pendant toute l’année, il est assez logique que leur dernier match résume parfaitement cette identité. L’été s’annonce long dans le Texas.

Rockets vs. Warriors par NBA

Sur la lancée de ses deux derniers matchs remportés à domicile, Charlotte réussit la passe de trois en s’imposant 90-88 à Miami, cette nuit, au terme d’un Game 5 à nouveau ultra-serré. C’est la première victoire à l’extérieur de la franchise en playoffs depuis avril 2002 !

Nicolas Batum (8 pts, 3 pds) a effectué un retour gagnant avec deux paniers à 3 points qui ont pesé dans le 4e quart-temps. Marvin Williams (17 pts, 8rbds) et Courtney Lee, auteur du shoot de la gagne, ont été les autres facteurs X pour les Hornets qui se donnent l’occasion de conclure la série demain soir à domicile. Auteur d’une belle prestation, Dwyane Wade (25 pts, 5 rbds, 4 pds) n’a pas trouvé les solutions en toute fin de match et Miami a sombré.

Il faudra désormais réaliser un exploit en Caroline du Nord pour forcer un hypothétique Game 7. 

Charlotte dégaine tôt

La pression est sur Miami qui n’a pas le droit à l’erreur dans ce Game 5 à la maison et alors que Charlotte récupère son homme à tout faire, Nicolas Batum, de retour sur le banc après avoir manqué les deux derniers matchs. Le trio Dragic-Wade-Whiteside rassure l’American Airlines Arena d’entrée en permettant au Heat de débuter par un 10-4.

Mais la pression n’est pas sur Charlotte et les Hornets jouent relâchés en ce début de partie. Profitant d’un 4/4 à 3 points grâce à Lee, Williams, Kaminsky et Walker, les protégés de Michael Jordan frappent un grand coup avec un 14-0 pour prendre six longueurs d’avance (14-20). Deng à 3 points et Wade au drive se chargent de ramener rapidement Miami dans le droit chemin, mais Walker a déjà chaud, et colle un missile à 8 mètres avant d’aller chercher deux lancers à 3 dixièmes de la fin pour assurer trois points de plus aux siens (25-28).

Williams postérizé

Alors qu’aucune des « second unit » ne parvient à prendre le relais et que les deux équipes marquent le pas en attaque, c’est finalement Spencer Hawes qui brille avec une bâche sur Winslow et un hook qui suffisent à limiter la casse. Hawes trouve ensuite Lin dans le dos de Dragic, et Charlotte repart de plus belle.

Le Heat aligne trois pertes de balle pendant que Williams et Lin (5 pds en 2e quart) permettent aux Hornets d’aligner un 12-2 (28-42). Miami est en danger, et c’est encore le duo Wade-Deng qui sauve la mise en collant un 10-1 à eux deux. Deng initie la série avec un gros dunk dans le trafic, et « Flash » le conclut en coast-to-coast en écrasant un tomar sur la tête de Marvin Williams (40-43).

Les Floridiens sont de retour et le match est relancé alors que D-Wade (10pts en 2e quart) répond au 3/3 d’Al Jefferson avec un floater qui ramène Miami à -2 à la pause (47-49).

Richardson pour seconder Wade et Deng

Charlotte tente de retarder l’échéance avec de l’adresse extérieure (Williams et Kaminsky), mais la confiance a clairement changé de camp. Les Hornets sont figés en attaque, et manquent huit tirs de suite.

À ce rythme là, les locaux finissent par repasser enfin devant, toujours portés par un duo Wade-Deng dans tous les bons coups et un 10-0 conclu par Whiteside, présent au rebond offensif (62-57). Alors que les benchers n’avaient pas été à la fête en première mi-temps (1/8 au tir), le rookie Richardson réalise un bon passage en sortie de banc avec deux missiles lointains qui maintiennent Charlotte à 6 longueurs à 12 minutes du terme (71-65). Miami est près du but mais la menace demeure…

Batum et Lee en facteurs X

La crispation est au rendez-vous au début du quatrième quart-temps, et il faut des exploits signés Johnson d’un côté et Walker de l’autre pour débloquer la situation. Auteur d’une rentrée discrète jusque là (0/4 au tir), Nicolas Batum colle un premier 3 points dans le corner, puis un second en fin de possession après un temps mort qui remet Charlotte devant à l’entrée du money-time (78-80). La tension est palpable, mais Wade avait gardé le meilleur pour la fin et enchaîne une passe décisive pour un 3 points de Deng et deux jump shots qui offrent 3 longueurs d’avance à Miami à 2’30 de la fin (88-85).

Dwyane Wade s’en va même contrer un lay-up en contre-attaque de Courtney Lee. Mais ce panier qui aurait dû être accepté pour goaltending a réveillé l’orgueil de l’ancien Magic qui saisit sa chance à 3 points quelques instants plus tard et plante le panier qui offre la victoire aux Hornets au bout du suspense (88-90).

Sur les trois dernières possessions, Richardson, Wade et Dragic auront buté sur une défense impassible. Avec ce succès acquis en toute fin de match, Charlotte prend un gros avantage sur la série alors que le Game 6 se déroulera demain à la Time Warner Cable Arena.

Hornets vs. Heat par NBA