• malone

    PORTRAIT DE MOSES MALONE

    Les débuts de Moses Malone (né le 23 mars 1955) remontaient donc à la défunte ABA. Le colosse de Petersburg (Virginia) – 2,08 m pour 118 kg – est drafté par les Stars d’Utah en 1974. A 19 ans, il passe directement du lycée au circuit pro. Un Kevin Garnett avec 20 ans d’avance. Malone évolue deux saisons dans cette Ligue – citation dans la All-rookie team et participation au All-Star Game ABA 1975 – avant d’effectuer un séjour éclair à Buffalo et de poser ses valises à Houston.

    En 1976, quand il débarque en NBA, Moses Eugene Malone a déjà la réputation d’être un bon rebondeur. Trois ans plus tard, avec une moyenne de 17.6 prises et 24.8 points, il décroche son premier titre de MVP de la saison régulière. Emmené par Calvin Murphy, Rudy Tomjanovich (futur coach des Rockets champions en 1994 et 95) et Mike Dunleavy (ancien coach des Clippers), Houston se hisse en Finales NBA en 1981. Là, le Boston de Larry Bird déroule (4-2). Dans le Texas, Malone a trouvé bien plus qu’une équipe.

    « Une vraie famille autour de Tom Nissalke, notre entraîneur », expliquera-t-il plus tard.

    Un pionnier pour toute la génération de lycéens (Kemp, Garnett, Kobe, T-Mac…)

    C’est ce même coach qui l’entraînait lors de sa saison rookie chez les Stars. Malone suit une progression constante. En 1981-82, il fait de nouveau parler la poudre avec plus de 31 points et 14.7 rebonds par match. Deuxième titre de MVP. Restricted free-agent au cours de l’été suivant, Malone n’a pas toutes les cartes en main mais il veut rejoindre la top team qui s’est mise en place à Philadelphie avec Julius Erving, Maurice Cheeks, Bobby Jones et Andrew Toney. Il donne son accord aux Sixers le 2 septembre. Houston « matche » l’offre de Philly mais accepte de libérer Malone contre Caldwell Jones et un premier tour de draft.

    Moses ne loupe pas ses débuts dans la cité de l’amour fraternel. Il mène la danse aux rebonds (15.3 par match) pour la troisième saison de suite et reste toujours très productif en attaque (24.5 pts). Pour la deuxième année consécutive, il est désigné meilleur joueur de la Ligue. Le rayonnement de « Dr. J » n’altère en rien le rendement de Moses.

    Avec ses neuf saisons sur le circuit pro dont sept en NBA, ce dernier joue sur du velours face à des intérieurs le plus souvent inexpérimentés. Les playoffs qui suivent sont un régal avec cette « Dream team » avant l’heure. Philadelphie ne lâchera qu’un seul match au printemps 1983. New York (0-4), Milwaukee (1-4) et Los Angeles, en Finales (0-4), sont découpés en rondelles. Le coach, Billy Cunningham, a une formule très simple pour décrire le niveau de jeu des Sixers, battus 4-2 par les Lakers un an plus tôt :

    « La différence par rapport à la saison 1981-82, c’est Moses ».

    En Finales, contre L.A., Malone ridiculise Kareem Abdul-Jabbar aux rebonds (72-30). Il est évidemment élu MVP.

    Meilleur rebondeur de la NBA cinq saisons d’affilée

    La saison 1983-84 est moins brillante. Malone manque une dizaine de matches ainsi que le All-Star Game pour une blessure à la cheville. Avec 22.7 points de moyenne, il intègre malgré tout la All-NBA Second team. Les playoffs sont à l’image d’une année délicate : les champions en titre sont sortis sans gloire (3-2) au 1er tour par le New Jersey de Darryl Dawkins.

    Philadelphie se refait la cerise la saison suivante avec un Malone à 13 rebonds par match. C’est, à l’époque, le premier joueur à dominer cette catégorie statistique pour la cinquième année consécutive. Une finale de Conférence perdue contre Boston (4-1) laissera beaucoup de regrets aux Sixers. Et sûrement plus encore à Malone qui s’apprête à passer sa dernière année à Philadelphie. Il quitte les Sixers avec une grave blessure à l’œil et ne verra pas la couleur des playoffs en 1986. Pour sa 10e saison NBA.

    Malone voyage beaucoup à partir de l’exercice 1986-87. Après Utah, Saint-Louis (ABA), Buffalo, Houston et Philadelphie, il passe deux ans à Washington et trois saisons à Atlanta, aux côtés de Dominique Wilkins.

    Chez les Hawks, Malone fait connaissance avec le banc pour la première fois de sa carrière. Le nouveau coach, Bob Weiss, lui préfère le pivot back-up Jon Koncak pour les 67 derniers matches de la saison 1990-91. Malone met le cap sur Milwaukee pour deux petites années avant de revenir chez les Sixers, en 1993-94, et servir de tuteur à la grande tige Shawn Bradley.

    Bonne pâte, le triple MVP accepte la mission avant de terminer son parcours à San Antonio pour aiguiller un crack des raquettes, David Robinson. Sérieusement touché à la jambe droite en janvier 1995, Moses Malone n’est malheureusement d’aucun secours pour « l’Amiral ». Game over.

    Six ans plus tard, et dès sa première candidature, il avait effectué son entrée au Hall Of Fame. Retrouvé mort dans son lit au réveil, il s’est éteint le 13 septembre, six mois après avoir fêté ses 60 ans.

    Palmarès et stats

    Champion NBA (1983)

    MVP (1979, 1982 et 1983)

    MVP des Finals (1983)

    All-Star à 12 reprises

    All-NBA First Team (1979, 1982–1983, 1985)

    All-NBA Second Team (1980–1981, 1984, 1987)

    NBA All-Defensive First Team (1983)

    Points en carrière : 29 580 pts, soit 20.6 pts/m

    Rebonds en carrière : 17 834 rebonds, soit 12.2 rbds/m


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  • Euro masculin 2015 Premier tour France-Finlande

    Ce match, les Bleus l’ont eu plusieurs fois en main, bien dans la paume. Mais secoués par les combattants venus du Grand Nord, et pas forcément irréprochables dans la rigueur défensive, les tricolores l’ont rendu compliqué. Très compliqué même puisqu’ils ont dû s’arracher dans la première prolongation du tournoi pour battre les vaillants Finlandais. Pas nécessairement dans un grand soir, Tony Parker a néanmoins porté son équipe à la victoire avec ses 23 points. Nando De Colo (16 points, 6 rebonds, 6 passes) et Joffrey Lauvergne (13 points, 7 rebonds) ont également été essentiels dans ce succès étriqué (97-87) qui va probablement leur remettre les idées en place. 

    Des bons passages… et des trous d’air !

    Dans la chaude ambiance montpelliéraine, les Bleus ne mettent pas longtemps à se mettre en marche. Tony Parker fait rugir de plaisir le public sur son premier panier mais le meneur tricolore n’est pas forcément très inspiré sur ses pénétrations. Qu’importe, Nando De Colo est lui très saignant avec 6 points, 3 rebonds et 3 passes pour lancer parfaitement l’Equipe de France. L’arrière du CSKA plante la première banderille de loin, qui crée le premier écart (12-6). Petteri Koponen maintient son équipe à flot mais c’est bientôt Jamar Wilson qui s’illustre avec 11 points, quasiment consécutifs, pour la Finlande. Si Joffrey Lauvergne place un dunk et Nicolas Batum un « and one » sur contre-attaque, les Bleus ne mènent que de deux petits points après dix minutes (24-22).

    Les choses rentrent dans l’ordre avec un 9-0 pour débuter le deuxième quart, conclu par un trois points d’Evan Fournier. Ayant fait le choix de placer un joueur de grande taille sur la menace Koponen (Batum puis Gélabale et enfin Kahudi), le staff des Bleus fait également confiance à De Colo comme deuxième meneur, en attendant que Léo Westermann puisse rattraper son retard.  Le jeu se durcit et les Bleus en laissent quelques-uns en route (9/13)… alors qu’ils sont trop laxistes sur les rebonds (9 offensifs pour la Finlande). Avec De Colo à 10 unités et Batum à 12 points, les Français font la course en tête, mais à l’image d’un Parker qui force contre Wilson, la marge de manoeuvre est assez mince à la pause (45-37).

    Un écart de 14 points dilapidé

    Un tantinet indisciplinés en attaque, les Bleus mettent la balle à l’intérieur dès la première action… et ça paye cash avec un panier et la faute pour Rudy Gobert. Mais il faut en fait attendre l’entrée de Joffrey Lauvergne pour retrouver une équipe de France plus dynamique. L’intérieur des Nuggets donne effectivement du peps à des Bleus mollassons. Cumulé au réveil de Tony Parker qui enfile enfin quelques paniers, dans le trafic d’abord, puis en périphérie, les Français enchaînent un 15-2 intéressant. L’écart est confortable avant la dernière ligne droite (68-60) mais le jeu des Bleus n’inspire pas la confiance…

    Comme un motif récurrent de ce match, le dernier quart voit les Bleus prendre leurs aises avant de se relâcher alors que l’écart semblait définitif. À voir la colère de Vincent Collet sur les errements défensifs de ses joueurs, et notamment tous ces rebonds offensifs lâchés, on comprend que les champions en titre ne sont pas sereins pour leur grand début à domicile. La preuve : les tricolores laissent filer un écart de 14 unités (74-60) pour se faire rejoindre à 76 partout à 2:30 de la fin. Les Finlandais ont même trois occasions de prendre la tête mais les ratent.

    Les Bleus font l’écart en prolongation

    Nando De Colo rentre un gros tir à trois points mais Sasu Salin lui répond du tac au tac. Tony Parker hérite de la dernière possession qu’il amène au bout, mais son tir pour la gagne ne touche pas le cercle. Première prolongation du tournoi pour le premier match de la France.

    Plus sérieux et bien lancés par Nando De Colo, encore lui, les Bleus refont un écart qu’ils ne laisseront cette fois pas filer. Ils s’imposent avec beaucoup de difficultés (97-87) après avoir laissé trop de bonnes positions extérieures à leurs adversaires. Contrairement à 2013, ils s’imposent néanmoins pour ne pas se mettre en difficulté d’entrée de jeu. Rendez-vous demain, à 21h, pour le duel face à la Bosnie-Herzégovine.

    FRANCETirsRebonds 
    JoueursMin2pts3ptsLFOffDefTotPdFteIntBpCtPts
    Westermann L. 2 0/0 0/0 0/0 0 0 0 1 0 0 0 0 0
    Batum N. 29 6/7 0/5 4/5 1 4 5 1 3 1 1 1 16
    Lauvergne J. 25 5/7 0/0 3/3 3 4 7 1 1 0 4 0 13
    Kahudi C. 6 1/1 0/0 0/0 1 0 1 0 1 0 0 1 2
    Parker T. 35 8/15 1/6 4/4 1 4 5 3 3 1 3 0 23
    Fournier E. 17 1/4 2/3 0/0 0 3 3 2 2 1 1 0 8
    Pietrus F. 14 0/0 0/1 0/0 0 0 0 0 2 1 1 0 0
    De Colo N. 32 3/4 2/5 4/5 0 7 7 6 2 2 2 0 16
    Diaw B. 31 4/5 0/0 0/1 0 3 3 4 1 0 2 1 8
    Gelabale M. 15 0/1 0/0 0/0 0 1 1 2 1 0 1 0 0
    Gobert R. 20 4/4 0/0 3/5 4 1 5 1 0 0 1 2 11
    Jaiteh M. DNP                        
    Equipe         3 3 6   0   1    
    TOTAL   32/48 5/20 18/23 13 30 43 21 16 6 17 5 97
    FINLANDETirsRebonds 
    JoueursMin2pts3ptsLFOffDefTotPdFteIntBpCtPts
    Koivisto M. 10 1/1 0/0 0/0 1 0 1 0 1 0 0 0 2
    Huff S. 31 2/3 1/7 0/0 2 0 2 1 3 1 1 0 7
    Lee G. 26 5/6 0/0 0/2 4 3 7 1 1 0 2 0 10
    Salin S. 26 2/6 3/7 1/2 0 2 2 2 3 2 0 1 14
    Kotti T. 23 1/5 0/0 0/0 0 0 0 0 3 1 1 0 2
    Koponen P. 29 6/10 1/5 0/0 0 2 2 7 3 1 3 0 15
    Nuutinen M. 12 2/4 0/1 2/2 2 0 2 0 3 0 0 0 6
    Kaunisto V. 6 0/0 0/1 0/0 0 0 0 0 1 1 0 0 0
    Cavén J. 4 0/0 1/2 0/0 1 0 1 0 0 0 0 1 3
    Ahonen R. 5 0/0 0/1 0/0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
    Wilson J. 19 8/11 1/2 2/2 0 1 1 4 2 2 2 1 21
    Murphy E. 34 2/4 1/2 0/0 2 9 11 1 2 2 0 2 7
    Equipe         1 2 3   0   1    
    TOTAL   29/50 8/28 5/8 13 19 32 16 22 10 10 5 87

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