Après un concours à trois-points des plus réussis, le concours de dunks a magnifiquement clos le « All Star Saturday Night » avec la victoire en grandes pompes de Zach LaVine face à Victor Oladipo en finale.

 Sous les yeux d’une belle brochette de légendes (Julius Erving, Walt Frazier, Bernard King, Chris Mullin et Nate Archibald), c’est Mason Plumlee qui a ouvert le bal du concours de dunks, suivi de Giannis Antokounmpo. Si Mason Plumlee a montré de beaux efforts, il n’était pas au niveau des deux finalistes tandis que le Grec a fait flop.

Victor Oladipo inventif mais trop court

Les choses sérieuses ont ensuite commencé. Après avoir poussé la chansonnette lors de son entrée, Victor Oladipo a claqué un dunk venu d’ailleurs. Son (presque) 540° lui a valu un 50 de la part du jury, le meilleur score possible. Derrière, Zach LaVine a également soigné sa présentation, débarquant avec un maillot Space Jam floqué du numéro 23 et du nom Jordan. Le joueur des Wolves a été à la hauteur de son maillot et sa réputation. Son rider , posé en toute tranquillité, lui a permis d’égaler l’arrière du Magic avec un 50.

Au second tour, les deux joueurs ont confirmé et validé leur ticket pour la finale du Dunk Contest. Sur son second dunk, le Wolf a de nouveau fait lever Dr J & co avec un « behind the back », et toujours cette même facilité à monter au cercle.

En finale, Victor Oladipo, trop court sur ses deux tentatives, n’a pas fait le poids face à LaVine. La domination du Wolf a été incontestable avec deux dunks monstrueux : d’abord un rider main gauche puis un autre rider, assisté par Shabazz Muhammad.

Il devient ainsi, à 19 ans, le second plus jeune joueur à remporter le Dunk Contest (derrière Kobe Bryant).

Titulaire aux côtés d’Andrew Wiggins, Giannis Antetokounmpo, Nikola Mirotic et Dennis Schroder, Rudy Gobert a parfaitement représenté la France cette nuit lors du Rising Stars Challenge, remporté 121-112 par la World Team. Le pivot des Bleus n’est pas passé loin de son premier trophée de MVP, compilant 18 pts, 12 rbds et 3 cts. Mais talent (et un chouïa de hype également) oblige, c’est Andrew Wiggins qui s’est vu désigné meilleur joueur du premier grand événement de ce All Star Week-End. 

Rudy Gobert et sa bande ont très vite pris l’avantage grâce d’abord à l’insolence de Nikola Mirotic à 3 pts (16 pts dont 4/6 à 3 pts). Ce Rising Stars Challenge a été à la hauteur des plus grands Rookie Game avec une défense … aux abonnées absentes.

Malgré son retard au score, la Team USA s’est appliquée à faire le show. Zach LaVine (22 pts à 9/11) en a profité pour réviser ses gammes en vu du concours de dunks. Les Américains ont tout de même recollé au score avant la mi-temps, grâce à une pression défensive tout terrain venue d’ailleurs.

Le début de seconde mi-temps a été à l’image de la première. Et tout ce beau monde est, comme prévu, monté en pression dans le « money time ». Trey Burke (17 pts) et Victor Oladipo (22 pts, 3 rbds et 4 pds) ont pris les commandes de la rencontre chez la Team US. De l’autre côté, Dennis Schroder (13 pts et 9 pds) a régalé ses coéquipiers avec quelques caviars alors que Gobert s’attachait à sa mission de protection de cercle. Andrew Wiggins (22 pts, 6 rbds et 4 pds) a été mis dans d’excellentes dispositions pour défendre son statut de 1er de la draft et justifier son premier titre de MVP en carrière NBA.

Avec d’un joli double double (18 pts, 12 rbds et 3 ctres), Rudy Gobert s’est fait remarquer à l’entame de match par un coast to coast tout en … lenteur. Le pivot français a également fait étalage de tout son talent de meneur sur quelques montées de balle parfaitement maîtrisée. Une première réussie pour l’intérieur du Jazz qui a conquis le coeur du public du Barclays Center.

Kevin Love s’y attendait: son retour à Minnesota n’a pas été de tout repos ! L’ailier fort des Cavs n’a certes pas trouvé la mire dans son ancienne salle mais il finit avec un solide match à 14 points et 17 rebonds. Surtout, il repart avec une 10e victoire de suite en poche. Cleveland a parfaitement maîtrisé son sujet en prenant le contrôle du match en dernier quart, sur les larges épaules de LeBron James qui a marqué 16 de ses 36 points dans l’ultime période (106-90). Et il fallait bien ça pour se débarrasser des Wolves d’Andrew Wiggins chaud comme jamais. Le futur rookie de l’année termine à 33 points, record en carrière.  

Andrew Wiggins pas effrayé par le King

Si les huées ne se sont pas fait attendre pour Kevin Love, le match débute bien pour les Wolves avec un tir à trois points d’Andrew Wiggins. Le duel face à LeBron James est alors lancé pour le dernier n° 1 de la draft. Dès que le jeunot semble prendre le dessus grâce à sa vitesse, le King lui répond à son tour par sa puissance. Les deux ailiers se rendent coup pour coup… ou presque ! Wiggins termine le premier quart à 12 points quand LBJ finit à 8. Mais ce sont bien les Cavs qui ont pris le contrôle du match (30-21).

LeBron n’a effectivement pas à forcer son jeu alors que son équipe de Cleveland alterne bien le jeu intérieur et les menaces de loin. Malgré un déficit de puissance, Timofey Mozgov prend la mesure de Nikola Pekovic en faisant parler sa verticalité. Mais le rookie canadien est tout simplement dans la zone en 1e mi-temps. Non content de ses 12 points, Wiggins continue effectivement son festival en 2e quart. Il mystifie James d’un petit mouvement puis s’écarte à nouveau. Bien aidé par Thad Young qui est en double figure, Wiggins maintient les Wolves dans la course à la pause (52-49) grâce à ses 23 points.

LeBron James prend le contrôle en dernier quart

Sonnés, les Cavs reviennent à l’action avec des intentions plus féroces. Kevin Love atteint déjà le double double dès le début du 3e quart et Kyrie Irving vient piquer un rebond offensif au nez et à la barbe des géants. Les Wolves semblent dans les cordes mais c’était sans compter sur Wiggins, décidément intenable. Probablement remonté contre son ancien club, le futur rookie de l’année continue d’enfiler les paniers comme des perles. Au contact avec la faute ou à trois points, Andrew persiste et saigne la défense des Cavs et il cumulé déjà 31 points, record en carrière égalé, à la fin du 3e quart.

Les Wolves ont alors repris l’ascendant sur les joueurs de coach Blatt. Mais ces derniers vont alors remettre de l’ordre dans la maison. A commencer par LeBron qui vient placer un dunk autoritaire en survolant toute la raquette de Minnesota. Ce sera le cri de ralliement de la cavalerie plus du tout légère. Les Cavs vont infliger un cinglant 20-6 (de 81-76 pour Minny à 96-87 pour Cleveland) pour débuter le dernier quart et LeBron a tout simplement pris le contrôle du match, à lui seul. 15 points d’affilée ou presque et Cleveland est parfaitement lancé pour aller grappiller son 10e succès de rang (106-90). Ce dernier quart raté par les Wolves (seulement 3/18 aux tirs) laissera un goût amer mais la performance d’Andrew Wiggins (33 points) restera elle dans les annales.